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New York – La gastronomie

Publié le 29 août 2012 par Bobby @MissBobbyD
Note : Avant de vous embarquez dans la lecture de cet article, si vous n’aimez pas la cuisine et si vous n’êtes pas curieux de découvrir la gastronomie dans les contrées lointaines, pas la peine de continuer, cet article est très long et vous allez laisser tomber.
À l’heure où je vous écris, j’ai décidé de faire prendre l’air à « mon » ordinateur. J’ai loué un vélo pour faire le tour de Central Park et je me suis trouvé un petit coin tranquille pour écrire un nouvel article et j’en ai encore pas mal à écrire. De là où je suis, sous mon petit arbre, voici ce que je vois :
New York – La gastronomie
J’en profite également pour me reposer, les descentes à grande vitesse, les cheveux au vent c’est chouette, sauf qu’à un moment donné, il faut bien remonter et c’est là que je constate que j’ai arrêté le sport il y a un moment.
Passons cet interlude musical aux chants des oiseaux pour entrer dans le vif du sujet :
LA NOURRITURE.
Il y en a des choses à écrire et pour me repérer ainsi qu’organiser mon propos, je vais trier en deux catégories : bon et pas bon (grossomodo).
CE QUE J’AIME ET QUE JE VAIS REGRETTER
-   Tout d’abord, je crois ce qu’il va le plus me manquer ce sont les boissons. Je vous passe le fait que vous pouvez boire tout et n’importe quoi, je vais m’arrêter sur le café et le thé. Où que vous soyez, il y aura toujours une épicerie de quartier, un petit café où vous pourrez toujours acheter un café ou un thé. Mais pas que et c’est cette particularité que j’aime. Vous pouvez commander votre thaï thé, votre cappuccino, votre macchiato, etc. en version glacée. Tout le temps. Du coup, j’ai une tendance à boire régulièrement un café glacé (et non frappé que vous pouvez commander au Starbucks – les prix affichés sont d’ailleurs les même qu’en France… mais en dollars – ou au McDo). Généralement, on vous donne un café chaud, on vous met des glaçons, à vous d’ajouter le sucre et le lait (écrémé, demi-écrémé, entier, soja). Il se refroidit extrêmement vite. Idem pour le thé. Personnellement, je préfère boire ça que du soda (j’en bois peu depuis que je suis là).
-   Ce qui va me manquer et que l’on trouve au cinéma, c’est le popcorn. Attention, point de popcorn au sucre. Ici, il est automatiquement légèrement salé et le top of the pop (ou Rock*, c’est selon), là où se trouve les serviettes, les fourchettes, etc (ah oui, au cinéma, vous pouvez commander des hot dogs, des pizzas, des mini bretzels et autres), il y a un drôle de distributeur qui vous permet d’arroser généreusement votre popcorn de beurre fondu. Et là, c’est tout simplement mortel. D’habitude, je n’aime pas spécialement le popcorn salé, mais avec le beurre, mon Dieu ! Directement sur les hanches ! Au pire, vous le faites chez vous avant d’aller au cinéma. Croyez-moi, c’est vraiment bon cette cochonnerie, parole de « gastronome ». Conseil : si vous devez boire une boisson, préférez la version small, mon coloc m’a offert la version medium qui équivaut à un bon gros large chez nous, je l’ai fini le soir devant la télé, bien après le film. Et puis, il faut avoir une grosse vessie.
New York – La gastronomie
-   Je pense que l’un de mes grannnnnds manques sera les bagels. Une fois que vous avez goûté les bagels ici, c’est fini. N’espérez plus trouver les mêmes en France, ça sera peine perdue. Même si j’aime Factory and Co, ils n’arriveront jamais à la cheville de ceux de Murray’s Bagels. Il faut savoir que dès que vous commandez un bagel, n’importe où, vous pourrez perdre cinq minutes à chercher le menu, vous ne trouverez pas. On vous proposera plusieurs bagels et surtout différents cream cheese (nature, aux échalotes, à la tomate, à la fraise, au chocolat, etc), après vous mettez ce que vous voulez dedans : tomate, salade, avocat, saumon fumé ou non, dinde, jambon, pastrami, il n’y a qu’à demander. Bon courage pour croquer une bouchée, à moins d’avoir une grande bouche, tellement ils sont remplis. Et puis je pense qu’ils ont le goût de New York, ce qui fait toute la différence.
New York – La gastronomie
Je coupe mon article pour reprendre le vélo. Mes quatre heures de location arrivent à terme et il faut que je rejoigne Colombus Circle.
Me revoilà à Colombus Circle, sous la planète en métal de la Trump Tower, j’attends mon colocataire nous devons nous rendre dans le Bronx, au Yankee Stadium plus exactement pour un match de baseball entre les Yankees et les Red Sox.
Où est-ce que j’en étais restée ?
-   J’aime le fait que je n’ai pas à traverser la ville pour manger une part de pizza/un chinois/un taco (bien que les meilleurs taco fish soient à Rockaway)/un hot dog/un yaourt glacé/un hamburger, etc. Il y aura toujours un vendeur au coin de la rue ou un restaurant ouvert. Et puis manger à toute heure tout et n’importe quoi. Il n’y a pas de service ici, donc si vous avez envie de manger un vrai plat à 16h ou un petit déjeuner à 17h, tout est possible.
-   Faire ses propres pancakes en cinq minutes grâce à Aunt Jemima (prononcez ante jemaïma). J’avoue prôner le fait maison, néanmoins ces pancakes ne sont pas mauvais. De plus, il faut bien avouer que si vous avez une envie de « crêpes » dodues le matin sans compter la flemme et l’empressement, c’est quand même ultra pratique : de la poudre, un peu d’eau, on fouette et hop, à la poêle ! En moins de 10 minutes c’est bouclé. Bien sûr, à arroser copieusement de sirop d’érable et d’une noix de beurre. Mon conseil : vérifiez si vous avez du sirop, car des pancakes sans « maple syrup », c’est comme un jour sans soleil, c’est inacceptable.
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-   J’aime que l’on vous serve automatiquement un verre d’eau dès que vous vous attablez et qu’il soit toujours rempli.
-   J’aime les petits bouibouis chinois complètement différents des nôtres qui servent autre chose que des nems et des nouilles sautées.
New York – La gastronomie-   J’ai aimé ce milkshake crémeux à la Nutella (oui, je dis à la Nutella et non au Nutella, et je vous merde comme disait Coluche) de chez Roonybrook. Leur lait est fermier et du coup, leurs glaces aussi et ça fait toute la différence. D’ailleurs, je l’ai goûté quand je suis allée au Chelsea Market et tout était vraiment délicieux.
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-   La New England Clam Chowder de Grand Central Terminal. Je n’avais jamais goûté de clams de ma vie, en tout cas, la soupe était très parfumée avec beaucoup de goût.
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-   Le hamburger de Five Guys (je dois encore goûter celui de Shake Shack pour avoir un réel avis partagé). D’habitude, le hamburger n’est pas ma tasse de thé (normal vu que c’est un hamburger et non du thé…ok je sors), surtout avec un steak haché dedans, mais je me suis jetée dessus. L’histoire ne nous dira pas pourquoi je l’ai autant apprécié autant, si c’est parce que j’étais affamée ou parce qu’il était bon. Chez eux, vous pouvez mettre autant de « toppings » (ingrédients) que vous voulez, c’est gratuit et vous pouvez aussi vous resservir autant de fois que vous le souhaitez en boisson. J’avais ajouté de poivrons verts, des oignons frais, de la salade et des tomates à mon hamburger de base. Les poivrons ont fait toute la différence. EDIT : Bon, le burger du Shake Shack est lui aussi pas mal du tout, j’ai tout engouffré, y compris le milkshake à la fraise qui allait avec. Mais je reste sur Five Guys, ses frites et sa personnalisation.
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-   Les tacos fish de Rockaway. J’en ai commandé un, juste pour voir ce que ça donnait. Après tout, je n’avais jamais goûté un taco au poisson. C’était terriblement fin : la tortilla était faite maison, le poisson était très frais et bien pané, le guacamole était également maison. Un peu de salade, un peu de chou rouge et quelques radis et la magie opéra. Je n’ai pas pu m’empêcher d’en prendre un deuxième. Il faut profiter des bonnes choses tant qu’on les a sous la main, après c’est fini. J’en ai encore le goût dans la bouche. 
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-   Le cupcake au citron de Magnolia Bakery (seulement les mardis), aussi léger qu’un nuage, sucré et citronné juste ce qu’il faut, aéré, une petite merveille.
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-   Le whoopie pie d’Eleni’s (aussi au Chelsea Market), extra aéré, une crème toute douce entourée de gâteaux tout moelleux (cf. photo du milkshake plus haut).
-   Le cheesecake à la Cheesecake Factory de Boston (il n’y en a pas à New York). Une part de key lime cheesecake, absolument crémeux et pas écœurant.
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Passons aux choses sérieuses.
CE QUE JE N’AIME PAS ET QUI NE VA PAS ME MANQUER
-   Manger et boire beaucoup trop. Je sens que mon corps n’est pas habitué (et je ne dis pas ça à cause des kilos que j’ai pris), mais j’ai toujours cette sensation de trop, même quand je mange une simple salade. En France, vous mangez une salade, vous êtes bien après. Ici, c’est comme si vous mangiez une salade grasse ou… je ne saurais comment vous expliquer. Quant à boire, je ne parle pas d’alcool, mais de café glacé, de Hi-C, de Vitamin Water, de jus de fruits, de frappuccino, etc. Tout est à votre disposition partout, pourquoi s’en priver ? D’autant qu’il fait tout de même chaud (sauf ces derniers jours, il fait beaucoup plus chaud en France qu’ici, toutefois, au début du mois, c’était insupportable : grosse chaleur et beaucoup d’humidité, j’étais tout le temps moite et assoiffée). Au moins, j’évite les sodas tant que je peux.
-   Le egg cream. Cette boisson que mon colocataire ne connait pas. Comme quoi, vous pouvez être ricain et ne pas tout connaître. Cette fabuleuse boisson contient du lait, du sirop de chocolat et ce qu’ils appellent du soda, j’apparente ça à de l’eau gazeuse. J’ai réussi à en boire la moitié, la limite de mon côté aventurier. J’avais vu ça avant de partir, il fallait que je teste, c’était plus fort que moi.
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-   Les sandwichs au pastrami. Il n’y a rien à faire, je n’adhère pas à leur pastrami tiède. Il est certes tendre, mais je trouve qu’il n’a pas de goût. Et puis, mettre quinze tranches entre deux tranches de pain de mie, non !
-   Le manque de raffinement. Punaise, il n’y a pas à dire, les Français sont bons pour ça, ainsi que les Anglais. Quand je parle de raffinement, c’est tant dans les plats que dans l’attitude. Ne serait-ce qu’au déjeuner aujourd’hui, à Coney Island, j’ai vu une femme manger, une vraie cochonne. J’étais sidérée. Moi et mes « french manners » (manières françaises) à côté, je ferai limite tâche (jeu de mots mis à part). Ou mon colocataire qui mange des moules avec ce bruit de succion, insupportable. Je lui ai montré comment manger les moules, en utilisant la coquille, il a essayé et il a repris ses bonnes vieilles habitudes, et toujours à manger la bouche ouverte (ce n’est pas le seul). Les seules fois où j’ai réellement bien mangé, où il y avait du goût, de la recherche de saveurs et surtout, la qualité du produit, tout se trouve dans la catégorie ci-dessus. Souvent, après avoir mangé, j’avais ce goût fade en bouche. En général, quand c’est bon, vous avez encore le goût au palais, eh bien, plusieurs je n’avais rien. C’est très frustrant.
-   L’odeur de graillon dans les rues, doublée de la chaleur étouffante (et de toutes les autres odeurs), cela soulève le cœur plus d’une fois.
-   Les gâteaux trop sucrés, surtout les cupcakes, les tartes également et la lemonade, la vraie, celle à base de jus de citron, d’eau et de trois tonnes de sucre. C’est dommage, car c’est bon et rafraîchissant, mais je n’ai pas réussi à finir mon verre, car ça m’irritait la gorge.
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-   Les tailles ! Non d’un chien ! Je commande toujours la version small, mais parfois c’est vraiment limite. J’ai eu droit à une boisson medium, ce qui valait à notre large bien large. Heureusement, ce n’était pas du soda. Quant aux plats, vous ne pouvez pas choisir, soit vous avez de la chance et c’est à peu près normal, soit vous en avez pour quinze personnes dans votre assiette. Notamment dans les delicatessens, si vous prenez un sandwich, à moins d’avoir un gros appétit ou d’être nombreux, vous ne le finirez pas par vous-même. Je vous le garantis.
-   Et pour finir, le must, les 18% de pourboire OBLIGATOIRE. Vous pouvez donner un tips n’importe où, cependant, dès que vous êtes attablés et qu’il y a un service, vous n’aurez pas le choix. Et si vous êtes étrangers, vous vous devez de donner une bonne image de votre pays, vous n’y couperez donc pas. Non mais il n’y a pas à tergiverser, vous vous ruinez, un point c’est tout ! Ah et n’oubliez pas de prendre en compte les taxes, les prix, sont toujours affichés hors taxes, que ce soit dans un restaurant ou ailleurs. La nourriture va vous mettre sur la paille, je vous le dis !
Mon article s’achève là. C’est déjà pas mal, voire trop. La nourriture américaine vaut au moins tout un récit à elle seule. Si vous êtes allés jusqu’à la fin, je vous félicite. J’aurais aimé ramener une tradition culinaire avec moi, comme je l’avais fait avec l’afternoon tea anglais, mais ils n’en ont pas et je ne peux pas vraiment rapporter Thanksgiving. Je prends des idées, mon cours de cupcakes pour en faire des bien moelleux (toujours à la sauce française, car ils étaient archi sucrés), des inspirations, des plats. Mon séjour n’est pas encore fini et d’ici là, j’ai encore le temps de me remplir la panse.
Maintenant, vous n’avez plus qu’à surveiller Internet, voir si je lance des séances de dégustation…

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