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Route du Rock 2012 : Premier jour.

Publié le 29 août 2012 par Earsofpanda
Route du Rock 2012 : Premier jour. On aurait aimé vous dire queDon Niñosur la plage c’était trop bien, qu’Alt-JetPatrick Watsonnous ont émerveillé, queYeti Lanea fait son meilleur concert depuis des lustres sauf que non. La journée est bien entamée à notre arrivée, la rencontre avec une barrière de sécurité sur une quatre voies en début d’après midi nous aura sacrément retardé. On vous passe les détails, l’important était que tout le monde allait bien et c’est donc en début de soirée queBobby love,Bobby KK,Bobbie RamboetPanda Pandaarrivons sur le site. Comme d’habitude, l’obtention du précieux bracelet/badge est rapide, on file alors sur le camping trouver une place. Comme on a pu le remarquer dès notre arrivée, il n’y a pas vraiment foule, on apprendra plus tard que ce sont seulement 14 500 festivaliers qui se sont déplacés malgré le beau temps (25 000 l’année dernière quand même…). On espère que cette baisse de fréquentation n’empêchera pas au festival de continuer mais les programmateurs devront se poser des questions à l’avenir. Pour en avoir discuté avec beaucoup de gens, la majorité regrettera cette affiche très 90’s. Si les rares mais acclamésSpiritualizedavaient leur place. Inviter des groupes commeMazzy Staravec son folk/rock sombre et downtempo,Dominique Aqui a déjà tourné PARTOUT en France ouMark Laneganqui est sur une pente descendante niveau créativité depuis des lustres, n’était peut être pas une si bonne idée. Des éléments nous échappent sûrement mais avec un budget aussi rikiki que celui de la route du rock, les programmateurs devraient essayer de miser sur des groupes peut être plus jeune et moins réagir à leurs coups de cœur. Enfin on dit ça on dit rien, nous on a bien aimé. 

Bref, il est précisément 21h10 lorsqu’on débarque sur le joli site de la route du rock, le soleil commence à se coucher et Patrick Watson finit son set. On en profite pour aller récupérer des jetons près de l’accès VIP (les débutants font la queue à l’entrée du site : LA LOOSE), un gobelet et on entame notre première bière à l’eau dont les prix semblent avoir une fois de plus augmenté (5.60 la pinte). Après s’être grave désaltéré on avance devant pour admirer Dominique A qui nous avait livré une excellente prestation lors du festival Fnac Live à Paris quelques semaines auparavant. Dominique, c’est un peu le vieux briscard du fort qui vient ici pour la quatrième fois, cette fois ci il vient jouer son dernier album et ne se fout pas de son public. Le groupe, qui est une dizaine sur scène, habille les chansons d’instruments à vent et donne ainsi un souffle épique à  ce concert. Il n’est pas rare que les titres issus de Vers les lueurs connaissent des montées qui, grâce à l’orchestre, se font avec classe et poésie. Entre pop et rock assez brutal, on est envouté par sa prestation assez théâtrale et grandiloquente mais qui lui sied comme un gant. Hélas, c’était la dernière fois que Dominique A jouait avec cette formation mais on ne doute pas que le Nantais saura nous étonner et nous émerveiller lors de sa prochaine tournée. On regrettera cependant que Dominique A ait décidé de ne jouer que des chansons (ou presque) de son dernier album. Avec une discographie comme la sienne, il est dommage qu’il ne soit pas allé piocher dans de vieux albums pour nous offrir un concert un peu plus Best-Of. Cela aurait évité la monotonie s’installer en fin de parcours ainsi que la redite avec son concert datant de quelques semaines seulement. Cependant, on reste conquit par cet artiste talentueux qui continue malgré les années passées à nous enchanter.

Cela aurait pu être un défi pour n’importe quel rigolo d’enchainer derrière notre héro national seulement voilà, celui qui arrive, celui qui est sans conteste la tête d’affiche de cette soirée, c’est Jason Pierce. Ex Spacemen 3, il est depuis, le leader de Spiritualized, un groupe aux membres et à la géométrie très variable. Avec 20 ans de carrière (7 albums studio) et pas un faux pas, le bonhomme va mettre le feu aux poudres en balançant son tube Hey Jane en guise d’introduction. D’entrée, on est conquis par cette épopée sonore qui fait mouche. La pression aurait pu retomber mais Jason Pierce va nous servir une setlist sans faux pas qui nous captivera de bout en bout. Le groupe tout de blanc vêtu alternera chansons posées et mouvementées mais toujours orchestrées avec brio. Les guitares psychés n’hésitent pas quand à elle, à nous offrir des solos de bon goût (à préciser, parce que les solos souvent c’est dégueu, mais Jason il est trop fort (Saint Père)). Sa musique aérienne nous donne envie de s’envoler dans son trip cosmique avec lui. Plus fort que Dominique, Spiritualized livre sans conteste le meilleur concert de la soirée qui aura su contrairement à son confrère piocher dans ses autres disques notamment dans Ladies and Gentlemen We Are Floating in Space, disque incontournable de son époque.

C’est encore la tête dans les nuages que l’on accueille les Français de Civil Civic qui enchainent sur la scène de la petite tour, à noter qu’il faudra bien l’intégralité du concert pour comprendre pourquoi ils parlent Anglais : ils sont Australiens (fail). Bref, après avoir entendu de nombreux échos positifs sur  eux, on ressort un peu déçu de leur prestation guère convaincante. Le set est répétitif, peu inspiré, brouillon… On passe totalement à côté du concert qui fera la joie des festivaliers qui remuent comme jamais devant la petite scène. Panda Panda doit être trop vieux pour ces conneries….


Aparté/ Alors je ne détaille pas à chaque fois que je prends une bière parce que c’était entre chaque concert hein… On a beau avoir bu des litres de bières, y avait pas de quoi être pompette, allez y mollo sur l’eau dans les bières les gars.
Civil Civic finit, on retourne directement devant la grande scène assister au déballage sonore de The Soft Moon venu de San Francisco. Les programmateurs ont fait péter le budget pour les inviter puisqu’ils n’étaient pas en tournée (le groupe à coûté trois fois plus qu’à l’accoutumée)… On trouve la décision, là encore, un peu étrange lorsque l’on connait le porte monnaie ric-rac du festival mais au vu du spectacle peut être avaient ils raison. Très vite, le groupe a su imposer au public l’ambiance sombre et sale qui fait le charme de leurs albums. Malgré l’aspect très bruitiste et peu mélodique de leurs compositions on est happé par l’ambiance qui émane de leur show efficace mais épuisant.


Heureusement, le temps que Squarepusher prenne place on a le temps de récupérer et boire une b... enfin vous avez compris. Ce soir, on décidera de faire une croix sur le club pour louper la légende Michael Mayer au profit de la légende anglaise (c’est pas grave, on y va demain voir Jamie XX les copains : lol). Autant être honnête on n’est pas un grand fan du bonhomme par ici, on n’a même pas jeté une oreille à sa dernière production qui semblait assez foireuse au vu du single… Ce n’est pas le set qui nous fera changer d’avis. Sur scène, Squarepusher devient un mélange entre Etienne de Crécy et Aphex Twin. Comme Etienne de Crecy, le petit Tommy fait joujou avec les loupiottes pour émerveiller les yeux et cacher la misère de sa musique. On pense du coup à Aphex Twin qui nous avait usé avec son électro épileptique qui terminait en orgie sonore imbouffable et indigeste. Squarepusher, c’est donc des bips frénétiques, des basses agressives et abrutissantes. Non, franchement, on aurait du se casser voir Michael-chael et son électro pleine de finesse à l’escalier parce que là ce n’était pas possible. Si les choix sont peu nombreux à faire puisque le festival souhaite que le public puisse assister à tous les concerts (et c’est bien vu lulu), on a quand même sacrément chié sur le coup.

Blasé, Panda Panda se  casse avant la fin se  coucher après une première journée, hélas, écourtée à cause d’une foutue barrière. Dommage car le début de journée était alléchant. On sort donc un peu déçu par ce premier jour sauvé en particulier par Dominique et Jason qui auront servi d’excellents concerts.

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