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Une vie de Poisseman

Publié le 30 août 2012 par Poisseman @Poisseman
Une vie de Poisseman
Ca m'apprendra à rendre service
Journée tranquille au taf, pause déjeuner peinard et retour au boulot donc où est arrivé entre temps un gars que je ne connais pas - transféré d'un autre service, la cinquantaine bien passée - et que je m'en vais saluer... salutation acceptée par un bon bol d'air aux relents de Beaujolais nouveau - ok, je vois à qui j'ai à faire. Et puis le chef appelle, me confie une mission: emmener le poivrot au bureau du big boss car il n'en connait pas le chemin. C'est alors le début d'un long calvaire...
Poivrot se plaint, à chaque pas j'ai droit à son haleine fétide et ses jérémiades alors que je m'en carre le fondement. Ce n'est pas sa faute s'il arrive tous les jours à la bourre (l'excuse d'aider la bonne soeur perdue m'a toutefois fait rigoler), se trompe constamment de lieu de travail ou pète un câble de temps à autre (il a dansé le sirtaki, m'a-t-on dit ensuite). Bref, Monsieur traîne des pieds, n'a pas envie de "recevoir une fessé", veut s'arrêter au petit coin, j'en passe et des meilleurs. Arrivés devant une porte automatique nécessitant le passage de badges accrédités, il m'informe que le sien ne l'est pas et désire passer avec moi. Ben non, c'est pas comme ça que ça marche, faut donc faire machine arrière et prendre un chemin quelque peu plus long, un ascenseur - en apnée - un long couloir vide. Et Poivrot qui continue de me soûler (au propre comme au figuré) que j'en viens à le menacer de le lâcher au milieu de nulle part... avant de poursuivre notre route après qu'il se soit, me semble-t-il alors, quelque peu calmé.
Fatal Error! Croisant d'autres collègues, il se plaint à nouveau de la manière dont il est traité et, me désignant du doigt, commence même à m'insulter ("vendu, balance, enf..."), suite à ma menace de le laisser se démener tout seul. Je regarde alors mes autres collègues et leur dis "il est attendu chez le grand patron, je vous le laisse" avant de repartir sur mon propre lieu de travail. De retour, j'appelle mon responsable pour lui annoncer que j'ai confié le "bébé" à d'autres: "Tu as fait quoi!!!" - "Sérieux, je ne pouvais pas l'emmener plus loin, le coup des insultes, c'était de trop" - "Dire que je te l'ai confié parce que tu es le plus calme d'entre-nous". Pas de lézard, Poivrot a atteint sa destination et s'est bien fait remonter les bretelles (je ne l'ai d'ailleurs plus revu depuis une semaine), mais pour moi et mon sang-froid mis à l'épreuve, VDP.

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