Il est bien connu que le cap du second album n’est pas chose aisée, surtout lorsque l’on s’appelle The Vaccines et que notre premier opus a connu un engouement aussi important. Come Of Age sera dans les bacs le 3 septembre et est l’un des albums les plus attendus de cette riche rentrée (parce qu’en ajoutant ceux de Bloc Party, Two Door Cinema Club, Yeasayer, Animal Collective,… on ne sait plus où donner de l’oreille).
C’est la marque des génies
Si à la première écoute, Come Of Age ne paraît n’être qu’une redite de What Did You Expect From The Vaccines?, laisser l’opus tourner en boucle permet de révéler sa véritable saveur. « No Hope« et « Teenage Icon », disponibles depuis plusieurs semaines, auguraient déjà de très bonnes choses. Encore fallait-il que le reste de l’album tienne la route.
Lookés plus américains que jamais, les Vaccines franchissent un cap. Les textes sont plus travaillés et se détachent des »Wreckin’ Bar (Ra Ra Ra) » et autre « Post Break Up Sex ». Le thème général et les sonorités n’évoluent, certes, que trop peu par rapport au précédent opus, mais les arrangements sont d’un niveau supérieur à ce que le quatuor avait proposé jusque là. Le set finit par défiler sans que l’on ne s’en rende compte et sans accroc, hormis peut-être » I Wish I Was A Girl « , un peu pauvre et ayant un air de déjà entendu. On notera les prises de risques multiples tout au long de l’album : de « Ghost Town », qui s’approche du sentier de The Hives, à « Weirdo » qui porte bien son nom, en passant par le merveilleux « Aftershave Ocean » où la voix de Justin Young nous ballade au fil de ses montées et descentes, les anglais couvrent finalement, et après de nombreuses écoutes, un champ musical bien plus important que ce qu’il n’y paraît de prime abord. C’est la marque des génies de savoir faire apprécier sa musique sur le long terme sans forcément marquer les esprits dès la première écoute.
On a hâte que l’album sorte rien que pour pouvoir vous en proposer des morceaux dans l’ACROSS THE WEEKEND.