1er septembre La science laisse parfois rêveur... Max était un grand nain. Ou un petit d'homme. Les moqueries de toutes sortes l'avaient tant atteint qu'il avait atterri là, à l'hôpital des fous. Il logeait à gauche d'Ugo tandis qu'Adèle couchait à droite. Belle brochette. Il arpentait les couloirs du service en marmonnant : "Je ne suis pas nain, juste un peu petit, et le premier qui me fait une réflexion c'est un coup de tête dans les couilles, là, je suis à la hauteur... Je ne suis pas nain, juste un peu petit, et le premier qui me fait une réflexion c'est un coup de tête dans les couilles, là, je suis à la hauteur... Je ne suis pas nain, juste un peu petit, et le premier qui me fait une réflexion c'est un coup de tête dans les couilles, là, je suis à la hauteur..." Infirmier ou malade médecin ou cuistot : même combat. Sens de l'humour particulier ou goût de chiottes le personnel soignant avait affublé le pauvre Max de fringues à la hauteur si l'on peut dire... Pantalon à carreaux jaunes et verts, bretelles, on n'avait pas trouvé de pompes à sa mesure alors il se trimballait des écrase-merde du 42, par contre on avait dégotté un haut à sa taille, une chemise de soie blanche à pois bleus. Un ancien Jockey en déroute avait séjourné ici, la seule fois qu'il avait gagné une course, on avait drogué son cheval à son insu. Reconnu innocent après un interminable procès que les médias avaient relayé, salissant l'image du coureur à jamais, il craqua. Manquait plus à Max que le nez rouge et la fleur à jet d'eau. Le personnel soignant pensait à tout, Max ayant déjà fugué une ou deux fois, s'il récidivait, il serait plus facile à repérer. A l'aube du vingt et unième siècle, la science laisse parfois rêveur... A suivre... demain !
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