Jack London, La route... Les vagabonds du rail (Coll. Libretto/Phébus, 2001)
La route en question, c'est le libre et dur chemin du hobo, ce vagabond sans feu ni lieu qui voyage sur l'essieu des wagons, dort au creux des fossés, mange ce qu'il chaparde, ou ce que lui offrent les bonnes âmes, et ne connaît bien souvent d'autre toit que celui de la prison. Pendant l'année 1893-94, l'auteur - il a alors 18 ans - parcourt de la sorte quelque 20 000 km à travers les États-Unis, à la barbe de la police. Malgré la faim, les dangers, les humiliations. Il en tire un récit à la Chaplin : soulevé de bout en bout par un formidable appétit de vivre, un humour et un culot également désarmants. L'un des plus beaux hymnes jamais dédiés à la jeunesse et à la liberté. Farouche pourfendeur de la monotonie, Jack London se mêle au fil de ces récits aux miséreux, clochards, mendiants et vagabonds qui sillonnent les Etats-Unis. Leçon de vie d'un voyageur sans billet, ces célébrations du moment présent demeurent très actuelles.