L'agent Liu Jiang assiste malgré lui à l'assassinat organisée par la police française d'un baron de la drogue chinois. Accusé du meurtre, il va devoir prouver son innocence...
La critique mouillée de Borat
Il faut bien le dire: à l'image de ses homologues chinois (ou plutôt hong-kongais), Jet Li a complètement foiré sa carrière internationnal. En dehors d'exceptions rares (on citera notamment Danny The dog), l'acteur n'a cessé de cachetonner dans tout et surtout n'importe quoi. A l'image de The One ou Roméo doit mourir. En 2001, l'acteur fétiche de Tsui Hark se voit proposer un rôle par Luc Besson, avide de casser la barraque en créant Europacorp. Besson confie le film à un jeune novice, Chris Nahon que certains connaissent dorénavant pour être celui qui a saccagé Blood the last vampire. Le film aura du succès malgré son interdiction aux moins de 12 ans, ce qui ne l'empêche pas d'être diffusé en prime time sur TF1 (son excuse pour ne pas diffuser dans l'ordre des épisodes d'Esprits criminels ou autres séries soi-disant trop violents paraît donc hilarante). Li se voit accompagné par Tcheky Karyo (qui retrouve Besson onze ans après Nikita), Bridget Fonda (qui ironiquement fut la Nikita ricaine dans le remake Nom de code: Nina), Cyril Rafaelli et Ric Young. Comparé à d'autres productions Besson, Le baiser mortel du dragon paraît nettement plus correcte. Certes c'est un nanar, mais comme tout nanar, il est sympathique.
"Baisser son pantalon devant une dame, quelle honte! Tiens prend ça pour avoir osé!"
Le film est tourné en anglais, donc Li parle plus ou moins français en VF en dehors de quelques passages sous-titrés. Au niveau des bastons, c'est beaucoup mieux que dans des productions ricaines. Quasiment pas d'effets spéciaux (en dehors des explosions et de la boule de billard fait numériquement) et des cascades plutôt bien faites. On pense notamment à la fuite dans les couloirs de l'hôtel. Rien que pour cela, Le baiser... mérite le visionnage. A condition de ne pas être trop regardant sur le reste du film bien évidemment. Li incarne un agent chinois (non on n'aurait pas deviné!) qui débarque à Paris pour surveiller un baron de la drogue. Il se voit accompagner de policiers français qui ont tout préparé jusqu'aux moindres détails. Tout se déroule correctement: des prostituées vont avec lui dans la chambre, une couche même avec jusqu'à ce qu'elle sorte des pics et poignarde le caïd. A partir de là, bonjour le bordel! Notre ami asiatique se voit accuser du meurtre, se sauve de manière spectaculaire et se retrouve paumé dans Paris. Heureusement qu'il connaît le quartier chinois le bougre!
Là il trouve un gentil chinois qui va l'aider. Malheureusement, les flics sont à ses trousses parce qu'il a la cassette des enregistrements. Ce qui n'arrange pas les affaires du commisaire. Inutile de vous dire que Karyo nous sort encore le grand jeu en gueulant comme on adore. Car comme je le disais sur la critique de Nikita, un Tcheky Karyo sobre c'est toujours douteux. Le paquet de nerf est donc de retour et il ne faut pas le faire chier! Il incarne donc le méchant de service et ce pour notre plus grand plaisir. Ainsi il fait des accidents sur le pont sous-terrain de la Seine, fait sauter la chaudière d'un hôtel quatre étoiles et n'oublie surtout pas de faire défoncer son propre commisariat par un chinois trahi. D'ailleurs, la séquence du commisariat est magnifique. Il n'y a quasiment personne en dehors de gardiens et quelques agents de Karyo. A croire qu'il leur a donné congé! Décidemment, Luc la police c'est vraiment pas ton fort. Non seulement tes méchants flics sont incapables de trouver un bonhomme dans Paris avec une tonne de caméras partout, mais en plus ils ne bossent jamais. Vraiment des branleurs ces flics! Pour le reste, on nous refourguera une intrigue où la fille de Fonda est retenue par Karyo. Mouaif tout ça.
Un nanar qui vaut surtout pour les prouesses de Jet Li et le cabotinnage fantastique de Karyo.
Note: 8/20 (et c'est gentil)
Note nanardesque: 14/20