- que 68% des français se disent pessimistes pour leur avenir. Je vous imagine convaincus de la véracité de l’info. D’une part, vous connaissez forcément au moins une personne qui se plaint, une autre qui s’inquiète et une troisième d’accord avec les deux premières. D’autre part, il est prouvé que l’humain se fie plus à une donnée si elle est statistique. Sacré Cerveau, tu aimes les chiffres et t’accordes le droit de l’écrire en toutes lettres, tu m’étonneras toujours ! Je tutoie toujours le mien, le vénère et le brosse dans le sens des cheveux, c’est une précaution personnelle. Le sondage a été réalisé par l’Ifop, plus de 70 ans d’existence, une institution, cet institut, insistes-tu in situ, gage de crédibilité qui confirme que plus de 2 français sur 3 voient l’à venir en noir. Sauf à mettre en cause les méthodes de mesures et d’interrogatoires des préposés téléphoniques à l’appel des sondés, la réalité crue serait presque propice à me faire déprimer, pas tant pour mon propre sort que par souci d’empathie nationale. A l’échelle de l’univers, notre passage est de si courte durée que l’énergie déployée pour s’inquiéter, craindre le futur proche ou geindre pourrait presque me fasciner. Erreur est-elle possible ? L’Institut français d’opinion publique se décrit sur son site internet comme témoin de son temps et explique fonctionner en mode connexion afin d'éclairer les réponses directes du consommateur-citoyen avec les différents niveaux d’influence apportant une nouvelle valeur ajoutée à ses clients qui se décline en trois dimensions que sont la contextualisation, l’anticipation et l’opérationnalité des résultats. Evidemment, ainsi vu, c’est clair, je n’ai plus de doute. En désespoir de cause, je reviens sur la notion d’opinion que j’évoquais hier en rappelant qu’elle peut être volatile. Ainsi sois-tu ! Je la tutoie également, ça aide au rapprochement intime ! Envole-toi vers quelques sphères plus optimistes, cherche le beau de ton regard, le bien de ton ouïe, le bon de ton goût. Une belle tomate joliment rouge vendue par un vendeur à l’humour saisonnier, croque-sel, fera l’affaire, pour commencer. Il suffit parfois seulement d’un début pour qu’il y ait une suite !
- que l'espérance de vie à la naissance représente la durée de vie moyenne, autrement dit l'âge moyen au décès, d'une génération fictive soumise aux conditions de mortalité de l'année. Mais qui sont ces sadiques qui créent ce genre de donnée propice à l’accroissement des craintes des apeurés ? Des adeptes de torture joyeuse et ludique ? Ou ces maîtres du monde qui choisissent de maintenir leur peuple dans l’effroi pour les garder sous leur coupe ? C’est un trouble logico-mathématique ! Le bonheur est contagieux, ils devraient le savoir ! Pourquoi personne ne rappelle que c’est avant la mort qu’il faut se dépêcher de vivre ? En un quart de siècle, les français ont gagné cinq années d’espérance de vie et battent des records de blues. Les bonnes nouvelles sont-elles sous-médiatisées ? Manquent-elles d’envergure, font-elles moins d’audimat que les mauvaises ? J’ai les questions sans la réponse. On n’a pas l’une, appelons Alain. Le pessimisme est d'humeur ; l'optimisme est de volonté. C’est donc ce qui manquerait ? Il suffirait de vouloir pour pouvoir ? Voulons ! Dans le même tempo, les ambitions doivent-elles être revues à la baisse ? Visons les objectifs accessibles, les plages accostables, gardons les vaines illusions pour faire des phrases où le ciel s’embue de nuances de gris qui s’immiscent jusqu’aux méandres de la chevelure ondulante de Marie dont les yeux forcément mordorés scrutent le ciel en priant que Georges n’oublie pas le sel ! Et si le sel ne convient pas, associons la belle tomate à de la mozzarella, ou saupoudrons de sucre, sortons la mayo, trempons-la dans l’huile et trempons-la dans l’eau, faisons-nous plaisir comme bon nous semble, mais faisons. Il suffit parfois seulement d’un début pour qu’il y ait une suite !
- que la simplicité est la sophistication ultime. Léonard de Vinci, 20 ans en 1472, n’a pas attendu que naisse le rêve américain pour dire des choses intelligentes et montrer la voie. Si vous n’aimez pas les tomates, on ne va pas aller au clash, il est temps de se moquer des lois du marché. Si la marchande des quatre saisons n’a pas le sourire adéquat, il suffit de changer d’échoppe, se réapproprier les slogans publicitaires, retrouver le goût des choses simples, convoquer tous les adhérents des clubs optimistes du monde entier, chacun ramenant sa glacière ou son paquet de chips, pour faire un pique-nique géant option TV8 Mont-Blanc et regarder les jeux paralympiques, seulement diffusés sur cette chaîne, et encourager les athlètes handicapés physiques ou visuels appartenant à plusieurs catégories : tétraplégiques et paraplégiques, séquelles neurologiques assimilables, amputés et assimilés, infirmes moteurs cérébraux, grands handicapés (myopathes, fauteuils électriques), non-voyants et malvoyants, et déficients intellectuels, absents depuis leur exclusion en 2000, afin de remettre quelques idées en perspective, certaines choses à leur place, rendre l’horizon plus large, les maux relatifs, et pourquoi pas, si tout le monde est d’accord suite à un tour de table démocratique, un vote anonyme, et qu’une majorité favorable se dégage après un dépouillement supervisé par des autorités compétentes, neutres et sages, pourquoi ne pas esquisser un sourire, au besoin par une traction digitale symétrique et coordonnée des commissures labiales et voir si une épidémie peut se répandre jusqu’à ce que, puisque tout est possible, tout le monde ait la banane. Il suffit parfois seulement d’un début pour qu’il y ait une suite !