Hey ! Demain c'est la rentrée ! Je n'ai jamais été aussi déprimée et excitée à la fois. Hâte de reprendre les cours, et en même temps, GROSSE FLEMME. Je suis sûre que vous avez déjà ressenti ça aussi... Bref j'ai pensé qu'il serait utile de faire un petit article pour bien mettre les choses au clair, pour ceux qui ne sauraient pas ce qu'est la prépa littéraire, et pour ceux qui auraient comme un doute.
Pour Wikipédia, la khâgne, c'est le surnom qui fut donné au XIXe siècle en raillerie à ces classes préparatoires, par les élèves préparant les écoles militaires. Le terme désigne plus précisément la deuxième année qui était autrefois la seule qui existait. La première année, qui s'est intercalée entre la Terminale et la Première Supérieure, fut baptisée hypokhâgne (du grec hypo, « en-dessous »). J'ai donc enfin appris ce que le préfixe hypo signifie. J'en conclus que les hypokhâgneux sont en-dessous des khâgneux (mouahahaha), l'hypothèse est en-dessous de la thèse, et l'hypocrite est en-dessous du crite. C'est fou ce qu'on apprend comme trucs, en khâgne.

La rentrée nous en fait voir de toutes les coule... Bon ok, cette phrase est pourrie.
La khâgne et l'hypokhâgne restent malgré tout des filières assez méconnues. La plupart des gens ne savent pas de quoi il s'agit. Ceux qui savent de quoi il s'agit sont pleins de préjugés (99%) ou l'ont vécu (1%). Il en résulte un certain embarras quand on vous demande le fameux "ce que vous faites". Vous savez, LA question qu'on vous pose pour meubler quand on ne vous connaît pas. Alors que répondre pour être sûr de bien faire comprendre à votre interlocuteur tout ce qu'implique VRAIMENT les études que vous faites ? Je suggère d'éviter le terme autoflagellation collective et consentie de commencer par essayer "prépa lettres". Laissez tomber "khâgne", ça fait chic, mais seule une minorité de personnes savent de quoi il s'agit vraiment. Dites juste "prépa lettres". Rien que le mot "prépa" devrait les faire réagir. S'ils ne réagissent pas, ils sont incultes, alors dites simplement "lettres supérieures". Comme c'est l'équivalent du réputé "Maths Sup", ça fait réagir tout le monde. Ca en impose, quoi.
Cependant, il est évident que la simple appelation ne fait pas passer toutes les notions que la khâgne implique. Pour cela, vous devez expliquer d'abord tous les inconvénients sans prendre un ton de martyr pour avoir l'air très courageux et amener votre interlocuteur à compatir, voire à vous admirer. C'est très facile. Commencez par expliquer que vous n'avez pas de weekend. Vous êtes en cours cinq jours sur sept, huit heures par jour MINIMUM. Le samedi, vous êtes en DS pendant six heures ! Développez un peu en quoi consistent les DS, pour montrer à quel point c'est dur. Et le dimanche, évidemment, pas question de vous tourner les pouces. Vous avez tellement de boulot que vous passez votre dimanche à travailler. Là, déjà, ça devrait commencer à bien l'apitoyer. Rajoutez-en une petite couche en expliquant ce que sont les khôlles. Vous en avez toutes les semaines, ça dure deux heures, ça vous fait rentrer chez vous super tard, c'est très stressant à gérer. Vous ne dites pas tout de suite ce que c'est exactement pour générer un certain suspense. Puis vous developpez : ce sont des oraux très difficiles qui nécessitent une préparation concise, rapide, structurée pour un passage chronométré et des questions très épineuses. Si l'autre compatit, dites que vous avez l'habitude et que vous vous en sortez très bien. Normalement, à ce stade de la conversation, l'autre vous admire déjà et se dit qu'il existe sur terre des gens bien courageux.

Le dictionnaire de latin ou l'enfer du khâgneux.
N'ayez aucun scrupule à entériner les préjugés déjà omniprésents sur l'enfer des prépas. Après tout, tout le monde le fait, et c'est notre petit réconfort perso. On souffre tellement pendant l'année... Voilà pour ma définition officielle de la khâgne. Pour la définition officieuse, je vous renvoie à une lecture plus globale de mon blog. Il me reste à vous souhaiter bon courage pour la rentrée et haut les coeurs !








A plus!

Je pense qu'il m'aidera à l'occasion dans la progression de mon année de khâgne.
A te lire, et encore une fois merci pour peindre tes émotions avec autant de réalisme, de cynisme, d'ironie, de plaisir, que sais-je encore...