Anna avait 14 ans lorsque sa maman est décédée. Quelques années plus tard, elle découvre une longue lettre que sa mère avait adressée à son grand amour, un professeur de lettres de trente ans son aîné. Elle avait alors 17 ans.
Anna veut en savoir plus et enquête auprès de ses proches et de ses amis d’antan pour découvrir quelle était la place de cet homme dans le cœur de sa mère, quels sentiments la liaient à lui. Par tous les moyens elle s’acharne à retrouver la trace de cet amour caché, de cet amant secret que sa mère a emporté dans son âme à sa disparition. Peut-être vit-il encore à présent…
L’auteur invite le lecteur à un huis-clos passionnant entre une mère disparue et sa fille. Au fil de se découvertes, la relation entre Anna et sa défunte mère prend la tournure d’un dialogue. Et les secrets enfouis peu à peu se révèlent. Entre elles une complicité naît, qu’elles n’avaient jamais connue ici-bas.
Anna en apprend encore et encore sur la vie amoureuse de sa mère, dissolue, compliquée mais si belle à la fois. Et l’auteur d’éclairer les non-dits, de s’immiscer dans ce dialogue de sourds entre une mère au Paradis et une fille désarçonnée par tant de découvertes inattendues.
Un récit mené de main de maître qui emporte le lecteur comme une invitation à une danse légère, un pas de deux jusqu’à ce que la musique se taise. Une écriture leste et un style emporté qui conduisent le lecteur à ne pas lâcher des yeux cette histoire riche en sentiments de toutes sortes, amours compliquées ou maternelles, mais toujours grandioses. L’auteur nous balade aux antipodes sans nous ménager, passant de rire aux larmes, virevoltant d’un sentiment à l’autre avec brio.
Certes… mais je conclurai par un bémol, hélas…
Mon billet sera donc celui que j’appellerai la chronique d’une déception annoncée puisque je suis amenée à assombrir un peu le tableau d’éloges pour vous dire que bien que l’écriture soit magistrale – indubitablement – je déplore simplement que la thématique des secrets de famille remués et disséqués soit visitée et revisitée maintes fois… jusqu’à en devenir un peu lassant, voire même un peu indécent…
L’attachement de Florence Noiville, éditions Stock
Date de parution : 22/08/2012