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Un jour il découvre sur la plage une empreinte. L’empreinte d’un pied humain qui va vers la forêt. Ennemi, intrus, visiteur, mirage ? L’auteur nous décrit ici la renaissance d’un homme. L’homme passe par une phase de peur, il se terre. Il a ensuite une réaction très offensive, « l’autre » devient sa proie, puis il se met à le considérer comme un égal et envisage même une relation humaine. Comme si un signe de vie après tant d’année l’avait fait régresser avant de renaitre.
L’auteur écrit les passages où Crusoé s’exprime d’un style très particulier : aucun point, aucune majuscule, seulement des point-virgule et des sauts de ligne par moment. Cela est assez déroutant. Ce style illustre parfaitement la solitude de Crusoé comme si étant seul il pouvait laisser s’exprimer ses idées sans contrôler le débit et la forme. Le vocabulaire est soutenu, les métaphores jolies et souvent poétiques ce qui m’a parfois paru contradictoire. Comment cet homme qui semble amnésique, sans culture ni échange depuis 20 ans peut-il s’exprimer de la sorte ? Malgré la qualité du texte je n’ai pas réussi à me passionner pour cet ouvrage et la “renaissance” de cet homme. Le texte m’a paru très long, bavard.
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♦ L’empreinte à Crusoé de Patrick Chamoiseau
Editeur : Gallimard
ISBN : 2070136183
Parution : mars 2012
Prix : 18,50 €
Pages : 256
Classé dans:Bibliothèques, auteurs, livres et lecteurs, Jury de lecteur, LIVRES, Prix Océans, Roman Tagged: île, empreinte, pensée, Robinson Crusoé, solitude