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L'ITV participative de Sire Cédric continue ICI !

Par Phooka @Phooka_Book

On continue donc avec ce deuxième tome !
Pour lire ou relire le premier volet de questions-réponses, ainsi que la géniale  bafouille de présentation de Sire Cédricc'est ICI
L'ITV participative de Sire Cédric continue ICI !

Ptitetrolle :
Bonjour Sire Cédric :)
Ma question va se concentrer sur tes personnages : as-tu mis plus de toi chez Eva ou chez Alexandre, et en quoi te reconnais-tu (ou pas) chez eux ?
Est-ce que tu aurais aimé posséder toi aussi le don qu'ils ont en commun ?

Sire Cédric : 



Tout d’abord, je tiens bien à préciser que je ne cherche jamais à mettre « de moi » dans mes personnages : quand je les crée, j’essaie avant tout de créer des symboles, des personnes qui incarnent certaines choses, qui représentent ces choses à mes yeux. C’est ainsi qu’Eva et Alexandre sont nés. Ils sont les deux faces d’une même pièce. Identiques, et pourtant opposés. Ils croient en les mêmes choses. Ils réagissent de la même manière. Ils ont leurs secrets, elle comme lui. Et, forcément, ils sont faits l’un pour l’autre, même si le voyage ne sera pas de tout repos…

Je précise cela car, comme le j’ai souvent dit, j’écris pour les lecteurs, uniquement pour eux. Pour leur raconter une histoire palpitante. Surtout pas, jamais, pour me mettre en scène dans mes personnages. Il y a une littérature, prospère, pour ça. Ce n’est pas du tout ma démarche.Ceci étant dit, quand on écrit, on se sert de son vécu, forcément. On n’a que ça pour générer l’imaginaire. Je mets donc de moi, de mes peurs, de mes expériences, dans chacun de mes romans. Ce peut être une phrase ayant été prononcée dans une discussion entre amis et qui m’a marquée, ou une idiotie entendue dans le métro, ou encore une situation abracadabrante ayant réellement été vécue qui se retrouve dans une scène ou une autre. (Pour donner un exemple, l’arrestation par les flics de Malko Swann ayant essayé de les semer, et la discussion entre eux – que certains lecteurs ont trouvée « tirée par les cheveux » – a été vécue de A à Z).Mais une fois que ces éléments de réalité sont intégrés dans un roman, à mes yeux ils appartiennent au roman, au personnage, je ne vois plus moi-même le lien avec une quelconque réalité. Ou avec moi, en l’occurrence.Quant à savoir si j’aimerais posséder un don de médium et voir les spectres… je ne crois pas que j’aimerais, non !


Dup :Je rebondis sur ta réponse à Wal pour faire la grosse curieuse. Même si tu as écris et publié très jeune, tu as commencé à être vraiment connu avec L'enfant des cimetières, non ? Enfin, pour ma part c'est là que commence "mon aventure" à tes côtés ! C'est également là je pense que tu as pu commencer à en vivre non ?
Alors, ma vraie question est la suivante : qu'as-tu fait comme métier "alimentaire" avant ?

Sire Cédric : 
J’ai longtemps cherché ma voie. J’ai accumulé tous les petits boulots possibles et imaginables, à l’accueil dans une salle de gym, faire des cromalins pour une boîte de gravure et compo, des piges, des traductions, de l’accueil encore pour un cabinet médical… des petites choses souvent improbables qui bout à bout payaient le loyer d’appartements d’étudiant. À la fin, j’ai même été veilleur de nuit pendant cinq ans… Si vous avez vu le film « Le veilleur de nuit » avec Ewan McGregor, c’est exactement le boulot que je faisais, et dans un cadre à peu près similaire… J’emportais un laptop avec moi au travail et c’est pendant ces années-là que j’ai écrit la plupart des nouvelles regroupées dans mes recueils Déchirures et Dreamworld

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