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Kab Driver – Kab Driver | LP (Airflex Labs)

Publié le 05 septembre 2012 par Splash My Sound @splashmysound

Ca fait quelques annéeKab Driver – Kab Driver | LP (Airflex Labs)s que j’ai fait le deuil de ma vie scolaire, il n’empêche que la rentrée est toujours un évènement maronnier particulier. Pas que je partage le fardeau de millions d’écoliers, au contraire. La rentrée c’est un peu une renaissance, un nouveau départ, t’es plein d’entrain, la saison des festivals est terminée, il fait encore un peu beau, les soirées arrivent, les émissions de radio reprennent, tout le monde se désable les orteils et hop on regarde droit devant, le sourire aux lèvres, avec l’envie de bouffer le monde en se disant « cette année, je vais faire plein de choses ! ».

Et même si ce ne sera pas forcément le cas, c’est toujours bien et mieux que ce moment précis se fasse en musique. Sans triomphalisme, ni orchestration gigantesque, je dois dire que ce premier album de Kab Driver m’accompagne particulièrement bien dans ma rentrée des basses.
Rentre dans le taxi, l’homme de Belfast t’emmène à l’école. Dans la voiture, le chauffeur ne met pas en route le compteur mais augmente le volume de l’autoradio. Ligne droite electronica, virage à 90°c funk, accélérations 2-step avant un petit arrêt pour faire le plein de Sans Plomb 80s et de manger un petit club sans pitch.

L’album démarre fort avec une batterie J-Dillaesque lourde et futuriste avant de laisser la place à des synthés post-funk. De quoi vous faire sauter du lit avant même que le réveil sonne…

Des envolées funky qu’on peut retrouver sur d’autres tracks comme « Hare’s Gap », « Wanted this » avec des lignes de basses originales qui viennent réchauffer cet album éponyme bien ancré dans l’electronica.

Des invités et pas des moindres puisque le Kab Driver a comme camarade de classe, Boxcutter du label Hyperdub. Une combinaison gagnante à en écouter « Batteria ». Un travail de classe en groupe sur lequel intervient le chanteur Brian Greene. Appréciation plus que favorable et mention spéciale pour ses 3 interventions tout au long de l’album.

70, 90, 120…

Avec dextérité et brio, Kab Driver s’amuse avec les bpm et fait varier les rythmiques track après track. Pas un recueil de sonorités à la mode ou de couleurs passagères, cet album éponyme se balade sur les tempi en imposant sa touche, ses couleurs. A un tel point qu’il en devient difficile de lui mettre une étiquette. Ce qui me fait dire que de nos jours, c’est plutôt une bonne chose.

Kab Driver Studio

Bien entendu, à chaque track vous retrouverez un peu de Dam Funk, un peu de LFO, un peu de Bootsy…Inévitablement. Mais Kab Driver se les réapproprie et en créé son propre son.
Et même si quelques « tracks bémols » m’obligent à cliquer sur « suivant » comme « Garçon » ou « Ormeau Strip », le tableau d’ensemble n’en est pas tâché et je ne peux que saluer le label lyonnais Airflex Labs pour cette sortie de rentrée scolaire.

Cette première journée d’école nous a tous fatigué, demandons au Kab Driver de nous ramener à la maison sur fond de « LTX » StevieWonderien. Oui, vous avez le droit de ramener votre copine à la maison pour le goûter. Mais faites bien vos devoirs, sinon pas de Kab Driver demain matin!


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