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Michael Johnson, une illustration anglaise

Publié le 06 septembre 2012 par Hongkongfoufou

hkff logo Par Hong Kong Fou-Fou

Malgré ce que les apparences peuvent laisser penser, je fais sérieusement mon travail (je ne parle pas de celui de rédacteur en chef de Fury Magazine, ça c'est un sacerdoce, je parle du vrai, celui qui figure en haut de mon bulletin de paye). Et donc j'ai droit à des primes (bon, soyons honnêtes, dans l'enseignement supérieur, même certains glandeurs ont droit à des primes, ce n'est pas une référence). Avec ces primes, j'achète plein de trucs chouettes. Des vieux jouets. Des disques. Des fringues. Du poisson frais pour mes enfants. Et des bouquins. Comme le superbe ouvrage "Lifestyle illustration of the 60s", qui m'a permis de me glisser dans la peau d'une ménagère de moins de 50 ans d'il y a 50 ans et, accessoirement, de découvrir Michael Johnson. Pas le coureur, évidemment. L'artiste. Ceci dit, si l'on se réfère à la plastique de certains de ses modèles, il était peut-être aussi coureur.

Cette longue introduction, c'est du remplissage, parce qu'en fait je ne sais pas grand' chose sur Michael Johnson. J'ai eu beau chercher sur Internet, j'ai trouvé tout un tas de Michael Johnson, mais presque rien sur le bon. Il faut dire que ce nom propre est commun. J'aurais peut-être mieux fait de parler du coureur.

Alors voyons ce que j'ai... Très tôt, dans le trou perdu du Nord de l'Angleterre où il grandit, le jeune Michael présente des dispositions pour le dessin et la peinture. Très bien. Il adore également le vélo et participe à des courses cyclistes. Mmmoui, je suis déjà plus circonspect, n'en déplaise à Goudurix. Muni d'un diplôme de dessin/design/architecture, il part se mettre à Londres (hmm, je mets 3/5 à ce jeu de mots, pas terrible mais c'est la reprise). Ah, voilà qui est intéressant : sa passion pour les voitures de sport lui permet de sympathiser, à la fin des années 50, avec Bryn Havord, assistant directeur artistique pour le magazine anglais Woman. Tous deux avaient le même âge, 23 ans, et la même voiture, une Jaguar Mark II de 3,8 litres. Ce qui crée des liens.

Rapidement, il obtient des commandes publicitaires, notamment pour les céréales Kellog et commence à travailler pour des journaux comme Homes & Gardens et Woman. Le succès est immédiat et lui offre les moyens de goûter aux joies des swinging sixties : il occupe un vaste appartement à Chelsea et il participe à des courses automobiles au volant de sa Lotus. Il y a des existences plus pénibles.

Vers la fin de la décennie, le tirage des journaux féminins commence à dégringoler, Michael Johnson se tourne vers l'illustration de couvertures de romans, pour Penguin Books notamment, puis d'affiches de cinéma. Il se met également à la sculpture.

Depuis 1975, il vit dans le Sud de la France. Nul doute qu'il fait partie de ces Anglais fortunés qui ont contribué à faire grimper les prix de l'immobilier, ruinant tous mes espoirs d'acquérir un jour une belle propriété sur la côte méditerranéenne. Heureusement, il me reste mes primes pour me sauver de la déprime.

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Pour la petite histoire, sur cette dernière illustration, le monsieur qui a servi de modèle est Renato Fratini, un autre artiste talentueux de cette période, qui a signé l'affiche de "From Russia with love" et dont il faudra qu'on parle un jour...

Et le bouquin "Lifestyle illustrations of the 60s" :

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