Un film un peu oublié de la filmographie du regretté (enfin ça dépend des points de vue) Tony Scott.
C’était d’ailleurs son premier long métrage, qui a faillit être réalisé par Alan Parker (The Wall). A l’époque, c’était un jeune réalisateur issu de la pub, ce qui se ressent d’ailleurs dans son découpage.
Les Prédateurs (Hunger en anglais) est une adaptation d’une nouvelle de Whitley Strieber. Le film raconte l’histoire de Miriam (Catherine Deneuve), vampire établit à New York et son compagnon, John (David Bowie), vampire lui aussi mais qui est atteint d’une maladie du sang et va se mettre à vieillir en accéléré.
Miriam va rencontrer Sarah (Susan Sarandon), docteur spécialiste du vieillissement et qui fait des expériences sur des singes, qui est intrigué par l’état de John. Miriam va jeter son dévolu sur elle.
Loin des films nerveux auxquels on est habitué quand on pense à Tony Scott, il règne ici une ambiance sulfureuse et légèrement glauque. Le montage est très “cut” pour l’époque, la patte de Tony Scott, mais le film prend son temps pour raconter son histoire. Les vampires ne sont pas traités de façon caricaturales, au contraire il s’agit plutôt ici de s’en servir pour livrer une réflexion sur l’immortalité. Mais pourtant, ceux-là sont amoureux de la chair et du sang. Réflexion sur l’amour aussi, l’amour éternelle “pour toujours et toujours” est-il possible ?
David Bowie, qui l’année d’avant était à l’affiche du film Furyo, se révèle être un bon acteur à la beauté froide et distante en harmonie avec celle tout aussi froide et distante de Catherine Deneuve.
Un film qui mérite d’être vu, car c’est peut-être l’un des meilleurs de feu Tony Scott.