Le temps de l’innocence…

J’étais en direction de Londres en juillet dernier et j’avais cette chanson de Françoise Hardy dans la tête… Celle-là et le « Le temps de l’amour »… Oui, je sais, parfois, j’ai des excès de nostalgie qui, grâce aux nouvelles technologies restent ancrés dans ma tête… un bon moment. En deux clics, les musiques étaient téléchargées dans mon téléphone… Autant vous dire qu’elles ne sont toujours pas ressorties de mes pensées.

Je ne vais donc pas vous raconter Londres, je l’ai déjà fait la semaine dernière !

Je ne vais pas non plus vous dévoiler par le menu mes vacances terminées, révolues, lointaines (j’en veux encore !), ce serait trop… « vis ma vie ! ».

Laissez-moi simplement partager (pour changer) avec vous l’une de mes humeurs qui a fait l’objet de pas mal de conversations avec mes copines, durant l’été, justement !

Ca fait des années que je côtoie des ados (c’est un fait avéré, pas la peine de le justifier !), mais durant les « grandes » vacances, ils se bousculent au portillon, leur nombre croît comme les gris gris autour de mon poignet en été (ça commence à 2, ça se termine à 6, allez 7…).

Ces derniers temps, l’orientation était plutôt féminine, les « minettes » tournaient autour de 12 / 13 ans… et là j’imagine la tête de ma mère qui se dit « 12 ans, mais c’est encore un bébé tout ça»…

Et non, aujourd’hui, à 12 ans, on n’est plus un bébé, au contraire, bien au contraire. On se maquille. On se met du vernis rouge sur les ongles. On porte des strings. On arbore fièrement un soutif en dentelle (bleu électrique de préférence…) sous un t-shirt blanc. On passe son temps à « smsiser », à tchater sur MSN ou sur Facebook. On boude sans raison (paraît que la moue boudeuse c’est tendance…) et surtout, surtout, on se prend pour une adulte.

Etant donné ma taille (oui, je suis petite, mais je ne vais pas vous rappeler que « tout ce qui est petit est mignon et tout ce qui est grand est… ») et la plupart de mes tenues vestimentaires, on a l’habitude de me prendre pour une lycéenne; ok une lycéenne avec une voiture, des habitudes d’adulte affranchie (là, je laisse votre imagination travailler…) et des goûts musicaux très hétéroclites (au fait, je cherche toujours quelqu’un pour m’accompagner au concert de Lady Gaga!), je me fonds donc assez facilement dans le paysage des ado… tant et si bien qu’ils ont tendance à me considérer comme leur « copine ».

Parfois, ça passe… mais d’autres, ça casse et quand ils commencent à manquer de respect, en général, ça me perturbe. D’ailleurs, ils n’ont pas la même notion que moi du respect (je viens de lire les définitions proposées et j’en connais qui feraient bien d’en faire autant!) et je m’aperçois que c’est peine perdue que de tenter de leur expliquer… Ils sont têtus… aussi…

Moi quand j’avais 12 ans, j’avoue, je jouais encore à la poupée, j’aimais porter du rose et les sous vêtements en dentelle ne faisaient pas partie de mon quotidien. J’ai détesté quitter mon école primaire et mon instituteur et surtout, j’adorais passer du temps avec mes grands-parents.

Aujourd’hui, à leur entrée au collège, les filles ne sont plus des enfants, elles ont déjà oublié ce qu’étaient l’enfance et ses saveurs et ont quasiment perdu le temps de l’innocence… 

Alors, mesdemoiselles, essayez de profiter encore un peu de l’époque où l’on ne se soucie de rien, où dessiner des princesses dans leur château transforme notre journée et où regarder la course des nuages dans le ciel n’a rien d’ennuyeux.

Car, ces moments là, vous ne les retrouverez jamais… Et sur ce coup-là, croyez-moi, j’ai raison…

Bonne première semaine d’école à toutes et maintenant, vous pouvez éteindre votre ordi… Merci !