André-jean VIDAL s’amuse !

Photos Dominique CHOMEREAU-LAMOTHEPremière journée de la visite ministérielle de Victorin Lurel, ministre des Outre-mers, en Guadeloupe. Au menu, quelques visites protocolaires et deux réunions d'importance, en milieu d'après-midi et jusqu'au début de la soirée. Que retenir ? Que les retrouvailles avec ses amis, dans les salons d'honneur de l'aéroport Pôle Caraïbes, ont permis à Victorin Lurel de se débonder (Sic) un peu. A la joie de voir Gabrielle Louis-Carabin, maire du Moule, députée, Hélène Vainqueur-Christophe, maire de Trois-Rivières, députée, Félix Desplan, maire de Pointe-Noire, sénateur, Josette Borel-Lincertin, présidente de la Région, Jacques Bangou, maire de Pointe-à-Pitre et Chantal Lérus, conseiller général des Abymes, qui représentait Eric Jalton, maire des Abymes, député, le ministre des Outremers n'a pu s'empêcher d'embrasser les uns et les autres, de faire savoir que « la Guadeloupe me manque... » « Je pensais qu'il n'y aurait pas grand-monde, de vous voir ça me fait tant plaisir. Quel accueil amical. », s'exclamait-il en embrassant une seconde fois les dames, en pétrissant les manches de costumes. L'arrivée de Jacques Gillot a donné lieu, à un pas de recul (resic), une empoignade fraternelle, et à ce que Victorin Lurel fait souvent, quand il est profondément ému (c'est un grand sensible !) : il a fait mine d'étrangler Jacques Gillot. D'un air de dire : « je te tiens ! »Un bel accueil républicainOn ne parlait que de cela. Mais de quoi ? De la rencontre imminente avec Lucette Michaux-Chevry. « Fais attention, recompte bien tes doigts quand elle va te serrer la main ! », s'est écrié un des élus. Quant à Gabrielle Louis-Carabin, elle a lancé quelques vacheries qui laissent bien entendre que la paix n'est pas pour demain entre les deux anciennes inséparables, désormais ennemies jurées ! Après un dépôt de gerbes au monument aux Morts de Pointe-à-Pitre — il était question de faire ce dépôt à Basse-Terre mais quelques incompréhensions ont bloqué le système —, direction la mairie de Basse-Terre. Lucette Michaux-Chevry, pinpante dans un tailleur-pantalon blanc, écharpe ceinte, a accueilli le ministre par quelques mots de bienvenue, écoutés silencieusement par Victorin Lurel qui a répondu quelques banalités — huit ans sans se parler ! — avant que lui soient présentés les conseillers municipaux. Dans le bureau du maire, échanges de cadeaux (« On sait vivre ! », soulignait un conseiller du ministre. Bien la preuve que ça n'allait pas de soi dans quelques esprits boute-feux). Hop, toute la presse dehors, tête à tête assez longuet et un départ sourire jusqu'aux oreilles, avec encore quelques jeux de mots et la reconnaissance devant une petite foule — « Vous avez été blessée, je l'ai été moi aussi... », rappel de Victorin Lurel des chikayas (en pataouète dialecte informel pied-noir, chicaya veut dire petite dispute.) qui les ont animés depuis 2004— qu'à tout le moins, si on ne s'aime pas plus, on s'est réconciliés sur l'essentiel : faire avancer quelques dossiers d'intérêt général. Seconde visite, à Jacques Gillot, président du conseil général, feutrée comme il se doit. Troisième visite, à Josette Borel-Lincertin, au conseil régional, quasi chez soi...Merci cher "journaliste émérite" pour ce reportage, on verra plus tard pour les dossiers qui nous concernent !