Nouvelles - 130 pages
Editions Folio Poche - Janvier 2002
Une armoire que l’on vend aux enchères et qui captive l’assistance par son volume interne démesuré, jusqu’à l’apparition de cette mystérieuse femme ; trois femmes qui traversent de nuit les sept ponts de la ville ; le militaire qui a perdu ses illusions et prépare avec sa femme le suicide qui suivra leur dernière étreinte voluptueuse ; un groupe de femmes fêtant le même jour leur 43e anniversaire et qui mettront à jour leurs côtés démoniaques et manipulatrices quand la maîtresse de maison s’apercevra avoir perdu la perle de sa bague.
Quatre nouvelles que l’on lit d’une traite et qui en disent long sur le talent de Mishima. Si la fin de la seconde nouvelle, Les sept ponts, m’a laissée un peu sceptique et déconcertée (si quelqu’un peut m’éclairer, je suis intéressée), les autres histoires m’ont beaucoup plu. D’intensités inégales, la plus fascinante est celle des deux amants, appelée sûrement ironiquement Patriotisme, d’un érotisme brûlant qui mêle, comme dans un classique exercice littéraire, Eros et Thanatos, sans éviter ni l’horreur ni le sang, ni la volupté et un certain sens de la critique politique. La perle nous plonge dans une intrigue à la Agatha Christie et Dojoji, qui ouvre le recueil, intrigue le lecteur qui découvre cet écrivain.Une lecture variée, facile, avec certains passages exceptionnels qui laissent entrevoir une plume assez géniale. L'avis de Marion - Mondalire