[Critique] REDD INC.

L’Étrange Festival 2012

Titre original : Redd Inc.

Note:

Origine : Australie
Réalisateur : Daniel Krige
Distribution : Nicholas Hope, Sam Reid, Kelly Paterniti, Tom Savini…
Genre : Thriller/Horreur
Date de sortie : Indéterminée

L étrange Festival 

Déjà la dix-huitième édition de l’Étrange Festival. Dix huit années de découvertes, de révélations et d’hémoglobine engluée dans une ambiance d’aficionados fidèles et passionnés. Cette année encore, rien n’a été laissé au hasard et c’est toujours un peu frustré que l’on programme son « Running order »… Tant de choses à voir et si peu de temps pour s’éclater les rétines. Mais l’heure n’est pas à la frustration mais bien aux réjouissances et c’est avec Redd Inc. que votre serviteur à ouvert le festival. Let’s Grind !!!!!

Le Pitch :
Un Patron est accusé d’un horrible meurtre à la hache. Malgré des preuves accablantes, il clame son innocence. Emprisonné dans un établissement psychiatrique aux méthodes controversées, il s’échappe et kidnappe six employés, tous liés de près au procès qui lui a couté sa liberté. Commence alors pour les malheureux captifs une descente aux enfers orchestrée par un DRH aux méthodes sadiques et perverses.

La Critique :
Servi par un pitch intriguant et une histoire finalement très en lien avec notre époque, Redd Inc. est un bon divertissement de série B. Assez gore, sadique et un poil subversif (mais juste un poil), le film n’arrive pourtant pas à la hauteur des espérances qu’il avait laissé germer dans nos petits cœurs de zombies. La faute à une tension qui peine à monter, une intrigue finalement assez attendue et une mise en scène un peu trop sobre, qui finit par sabrer les scènes les plus intenses.
Peut-être mal dirigés, les acteurs manquent un peu à l’appel lorsqu’il s’agit de faire ressentir l’horreur de leur situation et l’angoisse qui devrait logiquement s’emparer d’eux au vu de la situation extrêmement stressante à laquelle ils sont confrontés.
Niveau originalité, on regrette aussi l’influence de la série The Office qui se fait sentir à de nombreux moments et qui rappelle qu’ici, on est plus suiveur que réellement leader. Heureusement, le gore ne tarde jamais trop à pointer le bout de son nez et ramène Redd Inc. à sa motivation initiale : taper fort et de manière sanglante.
Car le film arrive tout de même à se ménager quelques bonnes vieilles scènes de derrière les fagots. En version « DHR légèrement dérangé », Nicolas Hope est impérial de froideur et de brutalité psychotique. En bon émule du Capitaine Crochet, il taille dans le gras et élimine les problèmes avec une méthodologie somme toute particulière, mais terriblement efficace. Face à lui, la superbe Kelly Paterniti oscille entre le bon et le cabotinage bon marché et finit par sauver les meubles grâce à son physique impeccable et son air de midinette perdue au milieu des bêtes sauvages. Décidément assez porté sur le coté « traditionnel » des films de genre, Daniel Krige offre à notre belle Kelly un plan « nichons » bien cadré (mais relativement dispensable au niveau de l’intrigue) ainsi qu’une apparition de Tom Savini, tout torse viril dehors.

Au final, Redd Inc. est largement au dessus de la masse grouillante de ses camarades peu créatifs, mais pas au niveau des tueries « têtes de gondoles » qui se payent le luxe d’être originales, jouissives et bien réalisées.

@ Pamalach

Crédits photos : Green Light