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Holy Expendables

Par Cannes En Live !

Cruel summer... comme chantaient les Bananarama à l'époque de Rambo 2 et de Rocky 3... L'été commençait effectivement timidement après Cannes et une météo capricieuse nous guidait vers les salles obscures. Nous trouvions alors en tête d'affiche des films vus à Cannes comme Sur la Route, Cosmopolis ou encore Holy motors....

Holy Expendables

Autant d'invitations à prendre la route à bord de bolides plus ou moins luxueux pour embarquer vers des voyages métaphoriques, oniriques ou encore initiatiques. La balade de David Cronenberg orchestrait la fin d'un monde ultra libéral. Walter Salles nous faisait traverser et retraverser les routes nord-americaines en concluant par le caractère vain d'une telle quête de liberté. Et enfin Leos Carax rendait hommage au Cinéma, à son propre cinéma avec un film alternant moments de grâce mais aussi parfois du grand n'importe quoi. Sa traversée de Paris singulière et touchante nécessitait tout de même une certaine connaissance de la vie et de la carrière du réalisateur maudit pour en apprécier toutes les subtilités. Ce qui explique certainement que le jury du dernier festival de Cannes ait moins apprécié le film que la presse française. Tous ces excellents metteurs en scène cherchaient pourtant à émouvoir et étonner le spectateur mais n'y parvenaient pas complètement.

Holy Expendables

A coté de ces films non dénués de qualités mais qui nous avaient plutôt déconcertés, nous nous étions alors tournés vers les gros calibres de ce début de saison estivale comme les Avengers, Hunger games, MIB3 ou autres Amazing Spiderman...Après de tels sommets (euh...du box office!) nous avions grandement besoin de vacances pour évacuer la dépression officiellement déclarée.

Et alors même que ni Woody Allen ni Ridley Scott ne parvenaient à nous sauver des eaux, nos âmes de cinéphiles deçus trouvèrent finalement refuge auprès de Ken Loach et de Xavier Dolan.

Holy Expendables

Le soleil réapparut alors enfin comme par enchantement et avec La part des anges et Laurence Anyways, l'espoir de la belle saison tant attendue. Alors que les films de Cannes étaient absents des écrans au mois d'aout laissant la place aux mastodontes de l'été, notre curiosité nous poussa nous aussi dans les files d'attentes afin de découvrir sans tarder The Dark Knight Rises, Rebelle et enfin les Expendables.

On dit que tout arrive à qui sait attendre...mais alors là je n'aurai jamais pu parier sur un tel dénouement: comment imaginer que les héros de mes jeunes années allaient nous offrir un tel divertissement mêlant aussi habilement nostalgie et auto parodie! Certes, contrairement aux films de Cannes précédemment cités, ce ne sont là ni la poésie ni la beauté artistique du film qui en font une réussite...

Mais sans se prendre une seule seconde qu sérieux, les Expendables traversent les villes avec des gros bolides et finissent eux aussi à pied...comme chez Cronenberg! Comme les héros de Salles, ils militent pour la liberté. Comme Denis Lavant pour Carax, ils revisitent le passé et leur cinema avec nostalgie. Comme Batman, ils cherchent à se venger et recherchent la justice. Comme la princesse de Rebelle, ils veulent réparer le mal fait...

Comme pour Avengers, on entre dans la salle de cinéma armé de pop corn...seulement voilà, on en ressortira avec son paquet encore plein tant le rire nous a empêché de fermer la bouche pendant 90 bonnes minutes d'un excellent divertissement.

Et contre toute attente, la bande à Sly est la seule depuis des mois à qui il soit impossible de dire qu'elle n'ait pas complètement atteint son but!

Je n'aurais pourtant jamais parié sur Expendables. Preuve en est que tout est bel et bien possible! Alors pourquoi pas maintenant espérer les retrouver tous sur les marches prochainement? On a bien eu droit aux Pirates des Caraïbes et aux pingouins de Madagascar après tout...

Holy Expendables

La fin de l'été approche et la rentrée est une période généralement triste. Mais les "Holy Expendables" m'ont rechargé de bonne humeur pour plusieurs semaines! Profitons-en car l'automne arrive bientôt...

Jérôme


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