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Faire semblant d'avoir une culture

Par Gmcp13

Je pense qu'il est essentiel dans la vie, et pas seulement en khâgne, de connaître plein plein plein de choses, de tous types et dans tous les domaines, pour pouvoir diversifier et élargir la catégorie de gens qui vous admire déjà parce que vous êtes en prépa, et avec qui vous pouvez parler de tout en partageant des intérêts communs. Cela nécessite évidemment d'avoir une bonne culture générale. Une culture générale se définit par sa capacité à être étendue à un très grand nombre de domaines, mais globalement, certains domaines sont quand même mis à l'honneur. Par exemple la littérature (classique ET contemporaine, bonne ET mauvaise). Ou le cinéma. Ou le sport, l'actualité, la cuisine, l'esthétique...

Il y a certains de ces domaines dont je ne pourrai hélas jamais vous parler. Le sport, par exemple. Je n'y connais rien, cela ne m'intéresse pas, j'ai beau faire des tonnes d'effort, je n'arrive pas à aimer le sport. Je suis parfois un peu l'actualité en tennis mais c'est tout. Les connaissances scientifiques me sont également complètement étrangères. Elles se limitent pour ma part à l'exécution du produit en croix. J'aimerais beaucoup vous parler cuisine, car j'adore ça (et d'ailleurs je le fais un peu là), mais je me sentirais une vraie usurpatrice car je VOLE les recettes, et de toute façon, une fois sur deux, je les fais crâmer. Je voudrais bien aussi vous parler esthétique (cheveux, ongles, maquillage), mais c'est pas digne d'une khâgneuse, alors je cache mon côté "fille". Bref, je ne suis pas hyper cultivée, et je ne peux pas vous aider à l'être. Cependant je peux vous donner quelques techniques pour faire semblant de l'être.

Essayons d'y remédier

Essayons d'y remédier.

La première chose à savoir, c'est qu'il y a certains livres à connaître ABSOLUMENT. Même si ce ne sont pas de grands ouvrages littéraires (d'ailleurs c'en sont pour la plupart), c'est les classiques qui sont censés faire partie d'un patrimoine commun à toutes les personnes de notre génération. Sauf qu'il se trouve que notre génération rajeunit de plus en plus, et certains classiques sont méconnus des jeunes d'aujourd'hui. Par exemple, en hypokhâgne, je n'avais jamais entendu parler de Lolita de Nabokov, qui est pourtant cité régulièrement par de nombreux profs. Evidemment, ce n'est pas une lacune centrale pour la khâgne en soi, car ne pas en parler dans une copie n'est pas éliminatoire. Mais se sentir concerné quand le prof fait référence à tel ou tel élément qui n'est forcément ancré dans la culture d'aujourd'hui, c'est super gratifiant. Et vous n'avez pas l'air d'un con devant vos potes. Donc mon premier conseil, c'est de lire les ouvrages suivants. Sans prendre de notes, hein, c'est atelier LECTURE-PLAISIR, profitez-en. Ou au minimum d'aller consulter l'article Wikipédia correspondant.


- L'espèce humaine, Robert Antelme.
- La servante écarlate, Margaret Atwood.
- Jane Eyre, Charlotte Brontë.
- L'étranger, Albert Camus.
- Voyage au bout de la nuit, Louis-Ferdinand Céline.
- Adolphe, Benjamin Constant.
- David Copperfield, Charles Dickens.
- Les possédés, Fiodor Dostoïevski.
- La reine Margot, Alexandre Dumas.
- L'amant, Marguerite Duras.
- Le nom de la rose, Umberto Eco.
- Mon chien stupide, John Fante.
- Et si c'était niais..., Pascal Fioretto.
- Gatsby le Magnifique, Francis Scott Fitzgerald.
- La vie devant soi, Romain Gary.
- L'adieu aux armes, Ernest Hemingway.
- Le tour d'écrou, Henry James.
- Le procès, Franz Kafka.
- Cent ans de solitude, Gabriel Garcia Marquez.
- Carmen, Prosper Mérimée.
- Moby-Dick, Herman Melville.
- Lorenzaccio, Alfred de Musset.
- Lolita, Vladimir Nabokov.
- Le Docteur Jivago, Boris Pasternak.
- La jalousie, Alain Robbe-Grillet.
- La nausée, Jean-Paul Sartre.
- Frankenstein, Mary Shelley.
- Les raisins de la colère, John Steinbeck.
- La chartreuse de Parme, Stendhal.
- Le parfum, Patrick Süskind.
- Guerre et Paix, Léon Tolstoï.
- La conjuration des imbéciles, John Kennedy Toole.
- L'écume des jours, Boris Vian.
- Le portrait de Dorian Gray, Oscar Wilde.
- L'oeuvre au noir, Marguerite Yourcenar.


Voilà, ce sont à peu près tous les livres (tous genres et toutes époques confondues) dont les profs parlaient souvent quand je suis rentrée en prépa, semblant les considérer comme acquis (et ça m'énervait de ne pas comprendre les références) et que je n'ai pourtant lu qu'arrivée en hypokhâgne (en partie, certains sont toujours en attente). Et oui, avant la prépa, j'étais complètement dénuée de culture, comme vous voyez.

Je fais très bien semblant

Je fais très bien semblant...


Bon cela dit, cela ne veut pas dire qu'il faut impérativement tous les lire. Faut lire ceux qui vous parlent, quoi. Mon deuxième conseil consiste donc à regarder les films correspondants au lieu de lire le livres. Ce sont tous des oeuvres très connues, la plupart ont eu droit à leur film. C'est quand même plus pratique, il faut bien l'avouer. La plupart du temps, en prépa, les livres au programme occupent une bonne partie de l'année, c'est pourquoi les lectures cursives ou ssecondaires passent bien souvent à la trappe. Il vaut donc mieux les avoir lu avant la khâgne, ou les lire après (moins utile du coup), car pendant, cela me semble compromis.
Mon troisième et dernier conseil est d'utiliser ces oeuvres, qui n'ont rien à voir avec le programme, mais qui sont, pour la plupart, TROP BIEN et tout frais dans l'esprit, dans vos dissertes en conclusion. Evidemment, ce n'est pas possible avec tous, certains se prêtent plus que d'autres, mais globalement, les idées sont recasables avec beaucoup de sujets. C'est frappant avec Frankenstein et l'idée du corps démembré puis remembré et de la monstruosité d'un assemblage artificiel. J'abrège, naturellement, mais ça, on peut le mettre à toutes les sauces. Pareil pour Le parfum, y'a TROP d'idées philosophico-métaphysiques dedans et en plus, ça peut être utile en littérature pour l'aspect synesthésique de l'oeuvre.


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