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Faut-il laisser pleurer les bébés?

Publié le 13 septembre 2012 par Santelog @santelog

SOMMEIL de l’Enfant: Faut-il laisser pleurer les bébés? – PediatricsPeut-on laisser son bébé pleurer, même de manière prolongée (mais pas trop), le temps qu'il trouve son sommeil ? Ce serait, selon cette étude internationale une bonne façon de permettre au nourrisson d'entrer dans une "routine" du sommeil. Des résultats publiés dans l'édition du 10 septembre de la revue Pediatrics, qui déculpabilisent sur les différentes méthodes d'endormissement possibles de l'enfant et laissent, finalement, le libre choix aux parents.

La recherche de l'Université of Melbourne (Australie) et d'Exeter (UK) a porté sur les effets à long terme de méthodes d'amélioration de l'apprentissage du sommeil chez le nourrisson, connues sous le nom "pleurs contrôlés» et «camping out». Pleurs contrôlés : il s'agit d'attendre de plus en plus longtemps chaque jour avant d'aller rassurer l'enfant. Camping out : il s'agit que l'un des parents reste auprès de l'enfant, ou le rassurer, mais sans le prendre dans ses bras.

Si ces 2 techniques ont prouvé leur efficacité dans l'amélioration des habitudes de sommeil chez le nourrisson, elles sont critiquées pour créer, avec ces pleurs prolongés, un stress inutile voire un traumatisme chez le bébé qui pourrait évoluer en troubles psychologiques plus tard dans la vie plus tard. Les chercheurs ont donc regardé si les enfants « passés » par ces types de méthodes avaient subi des effets nuisibles à long terme, tels que sur leur développement affectif, leur santé mentale, leur capacité à gérer le stress ou encore au niveau de la relation parent-enfant.

Cet essai contrôlé randomisé de 5 ans de suivi, nommé « Kids Sleep Study » a suivi 328 enfants avec des troubles du sommeil identifiés par leurs parents à l'âge de 7 mois, qui ont été répartis en plusieurs groupes affectés aux différentes stratégies pour gérer le sommeil de l'enfant. Les familles faisaient le choix et étaient formées à ces « techniques » de gestion du sommeil.

Pas de différences psychologiques avec les différentes interventions comportementales : La conclusion est l'absence de différences observées entre les enfants et leurs mères avec les différentes interventions comportementales ou les soins habituels quels que soient les critères étudiés (équilibre affectif des enfants, scores de comportement, troubles du sommeil, habitudes de sommeil, fonctionnement psychosocial, stress chronique, relation parent-enfant, dépression parentale ou l'autorité parentale …). Les auteurs précisent donc que le recours à ces techniques relève d'un choix strictement personnel car elles ne seront responsables d'aucun tort ou d'aucune aide pour l'enfant, plus tard dans la vie.

Cependant, comme le note l'auteur principal, il ne s'agit pas non plus de laisser les bébés pleurer toute la nuit.

Source:Pediatrics doi: 10.1542/peds.2011-3467 online September 10 2012 Five-year follow-up of harms and benefits of behavioural infant sleep intervention: randomized trial (Visuel © midosemsem - Fotolia.com)


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