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Le Meilleur des Mondes d’Aldous Huxley

Par Emidreamsup @Emidreamsup

Le Meilleur des Mondes d’Aldous Huxley

Demain, le bonheur sera universel. Et obligatoire ! Dans le meilleur des mondes les foetus sont « préparés» dans des incubatrices en fonction du rôle qu’on leur destine. Les futurs Alphas, de la caste des élites, reçoivent plus d’oxygène, plus de «pseudo sang». Quant aux futurs Epsilons, à qui l’on réserve les tâches les plus pénibles, on veille à ne pas développer leurs facultés intellectuelles : un bon ouvrier n’a pas besoin de penser. Dans le meilleur des mondes, un système éducatif qui façonne les esprits comme les corps, une société communautaire qui proscrit l’individualisme, où la cellule familiale ne peut exister. Dans ce meilleur des mondes méthodiquement planifié pour construire les hommes en fonction des besoins, pour contraindre un bonheur artificiel, pour museler les passions et les interrogations, il y aura bien un grain de sable pour s’insérer dans les rouages.

Ce livre est l’une des premières oeuvres de SF que j’ai aimé. J’étais jusqu’à présent assez hermétique à ce genre.

Je pense surtout que ce qui m’a plu, c’est la critique sur la société et l’éventualité qu’un jour on puisse vraiment en arriver à ce stade qui a captivé mon attention.

Huxley nous plonge dans le destin de ces êtres prisonniers d’un système qu’ils n’ont pas vraiment choisi. Certains l’accepte sans broncher, d’autres beaucoup moins. La description des rouages de ce Nouveau Monde est incroyable et les références historiques directes (comme les noms des personnages) sont brillamment pensées et amenées.

Là où je tire mon chapeau à l’auteur, c’est qu’il lui aurait été facile de choisir pour personnage principal, un membre des castes inférieurs désireux de se rebeller contre sa mince condition de vie et de liberté. Plutôt que de tomber dans ce cliché, il reste cohérent. Les membres de ces castes n’ont pas l’intelligence pour revendiquer un changement de situation, alors il faut compter sur un membre des castes supérieurs. Cet être, Bernard Marx (on note le clin d’oeil) n’arrive pas à trouver sa place. Son inadaptation, lui permet de remettre en question la société dans laquelle il évolue. C’est grâce à ce choix que Le Meilleur des Mondes est une oeuvre intelligente, plausible et cohérente.

Je crois n’avoir jamais été autant révolté qu’en lisant la description du monde des “sauvages”. C’est étrange, mais mon cerveau ne pouvait s’empêcher de transposer le tout à notre époque.

Huxley était donc un véritable visionnaire et si le tout donne froid dans le dos, je pense que malheureusement on est pas à l’abri de voir certaines choses devenir réel dans l’avenir.

Cette lecture entre dans le Challenge Romans Cultes lancé par Metaphore.

Le Meilleur des Mondes d’Aldous Huxley


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