Longtemps critiquée par son manque de stars et de spectacle, la Ligue 1 est sur la voie de la rédemption. Grâce au Qatar et au PSG. L’argent fait son retour en France et nous n’allons pas nous en plaindre, au contraire. Profitons donc de cette trêve internationale qui a tant de mal à nous faire rêver pour nous pencher sur les dix stars qui vont faire de la Ligue 1 un championnat de premier plan dans le monde entier.
. Zlatan Ibrahimovic ( au PSG depuis 2012 )
C’est incontestablement lui la grande star de Ligue 1. Et il ne dira pas le contraire parce que Zlatan veut être la grande star de Ligue 1. Tout le monde ne parle que de lui, de son égo, de sa technique, de sa queue de cheval, de son nez gros comme la Croatie (Big Up Tony Parker). Les étoiles entres elles ne parlent même que de lui. Et c’est mérité si l’on se penche sur sa carrière et sur son aura. Passé par la grande école de l’Ajax, puis par les plus grands clubs du monde tels que la Juve, l’Inter, Barcelone ou le Milan AC, Ibracadabra vient désormais effectuer ses tours de magie footballistiques dans la capitale. L’enchantement a déjà débuté car il a inscrit deux doublés en trois matchs, soit un ratio d’un but toutes les 68 minutes. Sa venue est donc une réussite. Bon, pour le fair-play financier on repassera puisque son transfert a coûté 20 millions et son salaire est évalué à 14 millions d’Euros par an, c’est à dire le deuxième plus gros derrière celui de Samuel Eto’o.
. Adrian Mutu ( à l’ACA depuis 2012 )
Alors que le club tablait sur la venue de Brandao, puis de Lynel Kitambala, c’est le grand Adrian Mutu qui a finalement signé. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce joueur est bien meilleur que les deux précédents réunis. Il a en tout cas un passé sportivement glorieux. Joueur de l’Inter, de la Juve, de Chelsea, de la Fiorentina et plus récemment de Cesena, Adrian Mutu a marqué dans tous les clubs où il est passé. Sa carrière a toutefois été jalonné de plusieurs scandales, sexuels ou non. Son principal fait d’arme fut cette suspension d’un an suite à un contrôle positif à la cocaine. Star de sa sélection nationale qui l’a vu marquer 34 buts en 73 sélections, le roumain s’avère être une recrue de choix pour un club avec un si petit budget. Ce ‘transfert’ a d’ailleurs fait la Une chez certains journaleux avides d’enfoncer le football club dans des préjugés infondés. Sans doute de la jalousie mal-placée lorsque ceux-ci remarquent que deux grands joueurs d’envergure internationale évoluent en rossubiancu. Bref, Mutu est bien là et il va faire trembler les filets. Il a déjà commencé son œuvre dès son premier match le week-end dernier contre Istres en marquant le but vainqueur. À peine arrivé qu’il a déjà tout le public insulaire dans la poche surtout qu’il a fait bonne impresion dès ses premières paroles en disant « Je ne viens pas en France, je viens en Corse. » Il n’en fallait pas plus. Une fois qu’il sera à 100% et qu’Eduardo sera sur le banc, parions que l’ACA aura une belle carte à jouer en championnat. Et puis, il pourra faire des parties de belote dans sa caravane avec Banel Nicolita, les deux seuls roumains que Manuel Valls accepte en France.
. Joey Barton ( à l’OM depuis 2012 )
Si le Saian Supa Crew n’était pas dissout, ils auraient pu chanter ces vers « un nom qui fait si froid dans le dos qu’on le croit sponsorisé par Miko ». Pourquoi Barton fait-il si peur ? Parce qu’il a frappé son coéquipier Ousmane Dabo ou parce qu’il est plus suspendu que le Golden Gate Bridge ? Sans doute un peu des deux. Cependant, cette mauvaise réputation est erronée à la vue de ses statistiques qui sont ‘moins pire’ que Thiago Motta par exemple, carton jauniquement parlant. Et puis Barton est avant-tout un bon joueur agressif, combatif, avec une bonne gestion du jeu. Il est même parfois buteur. Sa venue en prêt, dans le cadre de la vente de M’Bia à QPR, ne peut être que bénéfique pour l’OM qui gagne ainsi un vrai leader de vestiaire et sur le terrain. En plus, il sera parfait pour cadrer ce petit con de Jordan Ayew. Vraiment tout bénéf’ donc. Par contre, pour le voir, il faudra attendre le match de Bordeaux puisqu’il purge actuellement une expulsion de douze matchs suite à une manchette sur Carlos Tevez et à un comportement inapproprié suite à cette exclusion. Nous pouvons parier que l’anglais deviendra vite le chouchou du Vélodrome et que ses maillots vont se vendre comme des petits pains. Dans un registre différent, il pourrait même devenir aussi important pour l’histoire du club qu’un autre anglais ayant évolué à Marseille, le bien aimé Chris Waddle.
. Thiago Silva ( au PSG depuis 2012 )
En France, nous avons du mal à nous émerveiller devant les défenseurs centraux. Et pourtant cela devra changer. Là où tous préfèrent une talonnade, un petit pont ou une bicyclette, nous serons obligés avec le brésilien de nous enthousiasmer devant un tacle glissé ou une intervention aérienne. Car oui, Thiago Silva débarque en France précédé de la flatteuse réputation de meilleur défenseur du monde. Bon, sa réputation n’est peut être pas méritée dans la mesure où en Série A il défendait contre Cyril Théreau ou Jonathan Biabiany mais rappelons qu’en L1, il jouera contre Grégory Pujol ou Jérémy Pied.
Pour l’instant en phase de reprise -il n’est arrivé que tard au PSG-, il devra justifier par la suite le prix de son transfert qui s’élève à 42 millions. Mais avant de justifier son prix, il faudra déjà qu’il gagne sa place de titulaire dans une défense centrale parisienne Sakho-Alex bien en place. De toute façon, ce sera tout bon ou tout mauvais pour lui. C’est à dire qu’il sera soit un Maxwell, soit un Ibrahimovic..
. Guillermo Ochoa ( à l’ACA depuis 2011 )
Un an avant l’arrivée d’Adrian Mutu, Alain Orsoni avait déjà frappé un grand coup en engageant le portier mexicain Memo Ochoa. Promis au Paris Saint Germain, Ochoa s’est retrouvé en Corse grâce à une sombre histoire de supposé dopage au clenbutérol (coucou Alberto Contador), au plus grand bonheur des supporters acéistes. Reconnue pour former de bons gardiens, la L1 voyait donc ariver un énième bon gardien. Mais pas n’importe lequel non plus. Véritable idole dans son pays et dans son club de l’America où il joué à 289 reprises, les retombées sur l’ACA ne tardent pas. Les matchs du club sont diffusés au Mexique, les maillots de gardien s’arrachent, les témoignages de nouveaux fans du club au Mexique arrivent par millier, Ajaccio traduit même entièrement son site en espagnol. Bref, c’est de la folie pour un petit club comme celui-ci. Sur le terrain, le gardien chevelu ne déçoit pas non plus, enchaînant les bonnes prestations et les exploits comme contre Lyon lors de la 2ème journée où il dégoûta littéralement les attaquants lyonnais. Friable, la défense ajaccienne gagne en confiance avec lui, et ses performances permettront au club de faire une seconde partie de championnat exceptionnelle et ainsi, de se maintenir. Au final, sa venue est une véritable réussite tant sur le plan sportif que extra-sportif, surtout qu’il a décidé de rester une saison de plus au club. Pour son/notre plus grand plaisir.
. Salomon Kalou ( au LOSC depuis 2012 )
Sans doute la bonne affaire de ce mercato. Dans un marché des transferts amorphes en France, Lille a surpris tout son monde en engageant Salomon Kalou, tout cela gratuitement. Plus joker que titulaire la saison dernière à Chelsea où il a gagné la Champion’s League, l’ivoirien arrive en France avec le statut de star. Dans cet échange de bon procédé suite au départ de Hazard à Londres, Lille récupère un élément vif et dribbleur, un peu dans le même style que le belge avec toutefois un profil plus de buteur que de passeur. Cette capacité à se créer des occasions et à marquer s’est vérifiée lors du premier match dans le nouveau stade de Lille contre Nancy où il permit à son club de glaner un point. Depuis on l’a vu moins tranchant mais les défenses ne devraient pas tarder de re-trembler lorsque celui-ci aura une condition physique optimale. Si sa venue semble être une très bonne chose pour la L1, celle-ci remémore deux souvenirs aux français : son troisième prénom est Magloire, et son frère aîné est Bonaventure Kalou, talent auxerrois avant d’être un flop parisien.
. Lisandro Lopez ( à l’OL depuis 2009 )
Débarqué sur les bords du Rhône à l’été 2009 en même temps que Lucho Gonzales sur les bords de la Méditerranée, le Gones fait bien plus l’unanimité en France que son partenaire en sélection argentine. Peut être parce que celui-ci a tout de suite su marquer et a tout de suite pris la place de Juninho ou de Sonny Anderson dans le cœur des supporters lyonnais. Parfois blessé, souvent buteur salvateur, Licha ne déçoit jamais. Qu’il soit seul en attaque ou épaulé par Bafé Gomis, Lisandro se battra toujours autant. Chouchou du public, hargneux, renard des surfaces ou non, Lisandro n’est pas l’archétype du buteur moderne mais ses qualités font de lui le meilleur buteur lyonnais de ces dernières saisons avec 69 buts inscrits en trois saisons. Cependant, ses bonnes dispositions françaises ne lui permettent pas d’intégrer de manière viable la sélection argentine. Enfin, il faut dire qu’avec Messi, Aguero, Tevez ou encore Higuain en concurrents directs, la tâche est rude.
. Pierre-Emerick Aubameyang ( à l’ASSE depuis 2011 )
Le championnat de France a vocation à accueillir des stars africaines ou des grands joueurs en devenir. Aubameyang appartient à cette deuxième catégorie. Mais espérons qu’il tienne plus du Didier Drogba que du Mohammed Kallon. En tout cas, si l’ASSE a fini 7ème la saison dernière, c’est grâce à lui, à ses 16 buts et ses 6 passes décisifs, finissant ainsi meilleur buteur et meilleur passeur de son club. S’il a déjà évolué au Milan AC, parions qu’Aubame jouera de nouveau un jour dans un grand club européen, mais pour l’instant qu’il continue de nous régaler avec son efficacité, son adresse, sa rapidité et sa technique. Déjà auteur de trois buts en quatre matchs, il sera une nouvelle fois le fer de lance de Saint Etienne et de son pays le Gabon à la CAN 2013 si celui-ci se qualifie. En effet, buteur lors des derniers Jeux Olympiques, il est surtout l’auteur de 8 buts en 24 sélections, ce qui fait de lui l’atout majeur d’une attaque gabonaise qu’il partage avec l’exceptionnel Daniel Cousin.
. Anderson Luis De Carvalho dit Nênê ( au PSG depuis 2010 )
Il n’a pas été acheté une fortune par les qataris, il ne vient pas du Milan AC, du Milan AC ou du Milan AC mais de Monaco, il n’a pas une carrière extraordinaire en sélection mais il est pourtant l’un des touts meilleurs joueurs de Ligue 1. Lui c’est Nênê. Né (trois ‘né’ à la suite, si on avait été joueur on aurait pu parler de Frédéric Née) au Brésil, il partait donc avec un gros avantages sur les footballeurs nés en Inde par exemple. Mais ce talent, il a su l’exporter de club en club, de Palmeiras à Paris en passant par Vigo et Brcelone. Excellent tireur de coup-franc, technicien hors-pair, il est, depuis trois saisons, dans le Top 5 des joueurs de L1 ; même s’il n’est pas reconnu à sa juste valeur, surtout par Ancelotti et Leonardo. Absence de reconnaissance sans doute due à un caractère particulier. Caractère qui lui fait se prendre la tête avec beaucoup de monde, dont Ibra, caractère qui lui fait porter un écarteur de narines.
Sur le qui-vive au PSG à cause de ses relations tendues avec ses dirigeants, Néné a repoussé plusieurs offres et a décidé de regagner sa place de titulaire, cela ne devrait pas tarder puisqu’en ce début de saison Paris peine et surtout parce que Néné a tout de même inscrit 47 buts en deux saisons sous les couleurs parisiennes. On devrait bientôt parler de Néné-dépendance, soit la même dépendance que DSK.
. Mapou Yanga-M’Biwa ( au MHSC depuis toujours )
Pourquoi lui et pas Lavezzi, Thiago Motta, Valbuena ou Fethi Harek ? Tout simplement parce que Mapou, c’est l’avenir. Parce que Loulou en dit du bien. Parce qu’il est le futur grand défenseur central de l’équipe de France. Prendre la succession de Marius Trésor, de Basile Boli et de Lilian Thuram ne sera pas simple mais le montpelliérain est le seul a en avoir la carrure. Capitaine du MHSC depuis l’âge de 21 ans, il a fait parler sa force physique sur le terrain en étant l’un des principal acteur du titre de champion de France de son équipe la saison dernière. Dur sur l’homme, précieux dans le jeu aérien offensif ou défensif, il est le genre de joueur à ne jamais lâcher et à hair la défaite. Sa principale sortie médiatique lui a longtemps fait du tort lorsqu’il avait déclaré aux micros de Canal + après son expulsion : « Posez moi encore une question et vous allez voir ! », cependant, depuis il semble s’être calmé et assagi. Il a donc toutes les cartes en main pour rester le meilleur défenseur central de Ligue 1 et pour devenir le meilleur défenseur d’Europe. Et puis merde, il fallait bien que l’on parle du seul mec connu et reconnu né en République Centrafricaine !
Auraient pu figurer :
. Javier Pastore : mais on ne sait toujours pas s’il est vraiment arrivé au PSG.
. Anthony Van Den Borre : si le Sporting Club de Bastia n’avait pas fait signer Xavier Dupont De Ligonnès à sa place.
. Nicolas N’Koulou : s’il n’avait pas la même nationalité que Paul Alo’o Efoulou.
Ils nous ont quitté :
. Javier Pastore : mais on n’a jamais su s’il a vraiment signé au PSG un jour.
. Eden Hazard : le prodige belge de Lille s’est envolé outre-Manche pour faire découvrir ses talents en Premier League. Et ça a marché puisqu’il fut élu meilleur joueur du mois d’août.
. Christian Poulsen, Joe Cole, César Azpilicueta, Olivier Giroud, Jirès Kembo-Ekoko (le joueur le plus sous-estimé de France et de Navarre).
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble