Les piliers, les poteaux, la troisième syntaxe. La nouvelle constitution. On
lui a attaché le bras, la sangle pour attacher les livres, donc si dans
l’impossibilité d’écrire un seul mot, aucun mot comment direz-vous ne descend,
ne se lève, ne monte par le bras attaché, donc aucune production dans celui-là
à cette place, vous voulez dire que la pensée vient de la partie mobile de
quelqu’un empêché à cet instant, d’une personne, il y a des choses personnelles
et déplacées, pensée sur l’intime, qu’entendez-vous par une chose dont on ne
parle pas, la peau mince était trop personnelle, de la peau mince il n’était
pas juste de parler, pas un mot juste à cet endroit, sur l’intime comme ceux
qui écrivent librement, en toute liberté, j’ai du mal à séparer l’intime et le
public, à distinguer les parties privées ou privatives des parties communes,
vous n’avez pas le respect de la vie privée, vous défendez le dedans et le
dehors, la propriété et le vol, sans mon bras je ne peux pas penser,
détachez-moi plutôt, ce besoin de donner de l’eau, fuite après compteur et
avant la nourrice, vous nous avez déjà raconté cette histoire, vous ne saignez
pas, ceux qui ont du sang dans les veines, c’est bien de l’eau que vous mettez
dans la terre et nous sommes de la terre, c’est donc bien de l’eau qui est
nécessaire, de l’eau dans mon bras, vous allez me détacher, ou me trouver un
emplacement plus large, je pourrai bouger ce bras collé contre ma cuisse, serré
et sec, la peau sèche, il faut mettre du lait ou de l’eau, pour diminuer la
sécheresse, de l’eau, du lait, de la grêle dans le bras et dessus.
épisodes précédents : 1
(avec présentation du feuilleton), 2,
3, 4,
5, 6,
7,
8,
prochain épisode lundi 17 septembre 2012
Poezibao rappelle que les éditions
Les Petits Matins ont publié il y a quelques mois 478 Jours naturels (16,25€) et en 2010
un premier ensemble extrait des cahiers de Bernard Collin, Vingt-deux lignes cahier 100
(12€)