16 septembre Oiseaux en cavale - Douze paellas, douze ! Les pèlerins remplirent la salle. Les pèlerins avaient bon appétit et la bourse pleine et le patron se frotta les mains. Les pèlerins payèrent rubis sur l'ongle et quittèrent l'auberge en file de moine et la panse bien remplie. Sur le chemin de saint Jacques, on avait besoin d'une serveuse parlant couramment français et d'un aide cuistot affirmé. Ugo se fit aide cuistot affirmé et Adèle parlait couramment le français, peu importe les papiers le boss, sympa au demeurant ce qui mérite d'être signalé, les embauchait au noir... C'est ainsi qu'Adèle & Ugo se séparèrent de leur quarantaine de compagnons de route, des tricheurs car la route à pied ne firent point et ils ne s'aperçurent pas qu'il manquait deux ouailles à leur wagon, comme ils ne s'en étaient pas aperçus lorsqu'ils étaient montés. Le boss qui bossait aux poêlons causait curieusement bien le français, ce qui démangeait la parano d'Ugo. Adèle, elle se laissait taper sur les fesses ; cela voulait sans doute dire "bonjour" en espagnol, les Ibériques sont de rudes gaillards aux mœurs border line. Le soir voyait le petit couple s'effondrer sur la paillasse, mais au mi-temps de la nuit, il n'était pas rare qu'Adèle réveillât Ugo. Décidément elle a le feu sacré. Ces matins les accueillaient au café avec des petits yeux ce qui faisait sourire Sergio. Pour lui ils faisaient déjà partie de la famille. Du moment que le service n'en pâtît pas. Et le couple, qui aux assiettes qui au chaudron, ne chômait pas, Sergio avait même l'impression que sa clientèle de routiers attirée par deux belles hanches qui dansaient sous leur nez, enflait sensiblement, la CB fonctionnait encore. La fin de la semaine se passa sans encombre, le patron les paya en liquide ce qui arrangeait bien les deux oiseaux en cavale. A suivre... demain !
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