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CRITIQUE : La Colline a des yeux (The Hills have eyes) - 2006

Publié le 17 septembre 2012 par Redrum @Ingoruptibles

Pour fêter leur anniversaire de mariage, Big Bob Carter, un ancien policier de Cleveland, et sa femme Ethel ont demandé à leur famille de partir avec eux en Californie. Big Bob est sûr que faire la route tous ensemble les aidera à resserrer des liens familiaux un peu distendus. Même si tout le monde vient, personne n'est vraiment ravi d'être là. Lynn, la fille aînée, s'inquiète du confort de son bébé. Son mari, Doug, redoute de passer trop de temps près de son beau-père. La jeune Brenda regrette de ne pas être allée faire la fête à Cancun avec ses amis. Et Bobby ne s'intéresse qu'aux deux chiens de la famille. Une route désertique va conduire les Carter vers le pire des cauchemars...

Critique La Colline a des yeux 2006

Redrum : Ce soir, c’est décidé, vous avez envie de frissonner sous la couette, devant un bon film d’horreur bien sale et bien saignant. Sauf que, comme d’habitude, vous êtes à court d’idée… Ne cherchez pas plus longtemps, La Colline a des yeux est LE film qu’il vous faut ! Crasseux à souhait, impeccablement rythmé, bourré de scènes chocs qui impriment aussitôt la rétine…on tient là une des productions récentes les plus percutantes. Avec une photographie très "seventies" en hommage à l’œuvre originale de Wes Craven et une bande de sauvages toujours autant répugnants, ce remake s’avère tout aussi cauchemardesque que son prédécesseur, mais surtout plus palpitant. Alexandre Aja nous gratifie d’une mise en scène brillante, parvenant à créer un climat de tension constant, il est vrai bien aidé par des décors sublimes au sein desquels les collines font presque office de personnage à part entière tant elles semblent vivantes, animées. Et parvient à créer l’exploit de livrer un film parfaitement crédible, grâce à de courtes séquences anodines qui apportent la touche de réalisme souvent délaissée par les réalisateurs. Sans oublier un final haletant, amené à devenir culte, la transcendance d’un anti-héros habité par la rage qui se mue en tueur increvable en prêchant la contre-attaque plutôt que l’habituel repli : le pied cinématographique ! 4,5/5

Tucker : Plus violent, plus gore, plus efficace, il est vrai que sur ces points-là, La Colline à des yeux version Aja surclasse son modèle. Sur ces points-là…car du côté de l’ambiance, du traumatisme psychologique, de la terreur latente, nous sommes loin de ce qu’avait su instaurer Mister Craven ! Génération gamer oblige, il fallait que ce soit violent et que ça dézingue à tout va… Mais là où le film gagne en punch et en violence graphique, il perd en authenticité. Et l’empathie que l’on avait pour cette pauvre famille, notamment pour le personnage de Doug, n’est plus vraiment au rendez-vous. Trop d’artifices, trop de clichés (les innombrables réveils de personnages supposés morts), trop de personnages risibles (Beast alias Superdog, le sur-chien ; ou encore le pauvre gars barbu en cape noire, seul au monde et plus vampire que mutant, mais que vient-il foutre au casting celui-là ?) : trop surfait quoi ! Pourtant, tout n’est pas à jeter, la réalisation du français est toujours aussi maîtrisée, la photographie très belle et les scènes de boucheries, gores à souhait et bien orchestrées. Aja aura donc tout fait pour rendre la copie parfaite : mention très bien pour le côté "j’t’en mets plein la gueule", pour le reste… passable… voire recalé ! 3/5


Critique La Colline a des yeux 2006

la-colline-a-des-yeux-affiche.jpg
Genre : Horreur
Réalisateur : Alexandre Aja
Acteurs : Aaron Stanford, Kathleen Quinlan, Vinessa Shaw, Emilie de Ravin, Dan Byrd, Ted Levine…
Durée : 1h43
Année de production : 2006 (États-Unis, France)


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