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La féminisation des métiers techniques passe par une sensibilisation dès le plus jeune âge

Publié le 19 septembre 2012 par Pnordey @latelier
femme et technologie

Les femmes sont clairement sous-représentées dans les mathématiques, l'informatique ou les sciences de l'ingénieur. Pour les sensibiliser, le Fonds National Suisse propose de les inciter à ces matières dès l’enseignement primaire.

En classant et en comparant des données sur l'utilisation faite d'Internet et de l'ordinateur par les hommes et les femmes en Europe, l'on note qu'il existe entre eux des disparités, tant d'une manière générale que dans les façons d'utiliser ces technologies. Certains affirment que ce phénomène se justifie par le fait que les métiers techniques ne sont pas assez féminisés. Comment donc intéresser les femmes à la technique ? Le Fonds national suisse (FNS) pense qu’il faut les sensibiliser dès le plus jeune âge. C’est pourquoi il soutient un projet selon lequel les mesures visant à développer l'intérêt des femmes pour les professions techniques devraient débuter dès le primaire. Christine Bieri Buschor, spécialiste en sciences de l'éducation à la Haute école pédagogique de Zurich note que «des recherches menées à l'étranger ont révélé qu'il existait une rupture dans la transition entre le lycée et les études supérieures». En effet, bien qu’elles semblent s’intéresser aux études techniques à l'issue de leur scolarité, les jeunes femmes choisissent pourtant d'autres filières, comme par exemple la médecine ou la psychologie.

Rejet des sciences de l'ingénieur antérieur à la scolarité

Afin de vérifier cela, 1460 lycéens suisses ont été interrogés pour l’enquête. Ces derniers ont dû répondre à la question "Vers quelles études allez-vous vous diriger?". Cela a permis de constater que très peu de femmes avaient opté pour une discipline ayant trait à la technique ou aux sciences de l'ingénieur. Puis, deux ans plus tard, la moitié des sondés ont indiqué vers quelle branche ils comptaient finalement s'orienter. L'étude montre que les jeunes filles qui s'étaient déclarées séduites par la filière scientifique et technique avaient maintenu leur choix. Cela témoigne donc d’un rejet précoce pour des sciences de l'ingénieur. Un sondage mené auprès d’adolescents d’une quinzaine d’années le confirme puisque seulement 7% des élèves de sexe féminin témoignaient d'un intérêt pour des études ayant trait à la technique ou aux sciences de l'ingénieur. Ainsi, le FNS préconise un apprentissage dès l’enfance. «Les écolières devraient par conséquent être incitées à s'intéresser à ces filières dès l'école primaire, par exemple à l'aide d'expériences techniques», soutient Christine Bieri Buschor.

Et les mathématiques ?

Les études affirment que les mathématiques sont un cas particulier. En effet, même si elles n’ont pas de résultats satisfaisants dans cette matière, les jeunes femmes optant pour une filière d'étude technique la citent fréquemment comme leur préférée. Ainsi, cultiver les affinités des filles pour les mathématiques et recommander la mise en avant de ce centre d'intérêt lors du choix d'une filière d'étude pourraient ainsi être des solutions prometteuses pour enrayer le déficit de femmes dans les professions


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