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La Chanson du Poète Mort dans le Caniveau

Publié le 24 septembre 2012 par Hunterjones
La Chanson du Poète Mort dans le Caniveau J'ai failli voter pour Jean-Martin Aussant.
Mais je ne votais pas pour quelqu'un, je votais pour un programme.
Pour un parti qui pouvait nous diriger tout de suite et autrement que les truffions qui étaient en poste.
Et je crois sincèrement que le Québec est bien servi. Avec un mandat minoritaire, le PQ de Pauline Marois ne pourra pas mettre la souveraineté à l'avant-plan comme les purs et durs le souhaitent nécessairement. J'ai déjà été souverainiste convaincu, je le suis de moins en moins certain avec le temps que nous en sommes capables. Nos gestions des choses les plus simples sont parfois si odieuses que je m'inquiète de la naissance d'un pays.
La Chanson du Poète Mort dans le Caniveau
Il existe déjà mon pays. Et il est bleu et fleurdelysé. Et n'a strictement rien à voir avec Stephen Harper. Et encore moins avec cette guerre inventée de 1812*. Il n'a pas besoin de validation.
La majorité des Québécois, je crois, n'est pas complètement convaincue des bienfaits de la souveraineté non plus. Et ce n'est pas Pauline Marois qui va inspirer davantage confiance sur le sujet. Ça prendra un tribun beaucoup plus sûr de ses moyens, un Jean-François Lisée peut-être.
La Chanson du Poète Mort dans le Caniveau Mais encore.
J'ai confiance en Martine Ouellet toutefois. Elle a l'oeil brillant. Les premières décisions du gouvernement de Mme Marois, abrogation de la loi 12, rejet de la hausse des frais de scolarité, moratoire sur les gazs de schiste (dixit Ouellet), abolition de la surtaxe santé et fermeture de Gentilly me sont toutes heureuses. Ça sent la lune de miel.
Fermer Gentilly, quoiqu'en pensent les syndicats, l'opposition-qui essaie de se faire les dents là-dessus depuis vendredi-ou encore le maire de Trois-Rivières, est une excellente nouvelle.
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Pauline est un brin naive de demander un rapport de coûts de fermeture à Hydro-Québec toutefois. Hydro a investi plus de 850 millions en coût de réfection à Gentilly, facture qu'elle refile aux clients sans scrupule. Pensez-vous sérieusement que le rapport qu'Hydro livrera à Marois sera favorable à la fermeture de la centrale nucléaire?
On estime que fermer Gentilly coûterait 2 millards. On estime aussi que la garder active et faire les ajustements qui s'imposent coûterait autour de 2,9 milliards.
Combien gage-t-on que les rapports que livreront Hydro-Québec au PQ inversera tous ses chiffres pour les faire changer d'idée?
Des milliards dans le nucléaire pour qui de toute façon?
2% de la population qui l'uilise comme énergie.
2%
Et le 98% qui ne s'en sert pas qui devraient payer pour le 2.
Air connu.
La Chanson du Poète Mort dans le Caniveau Mais dans la naiveté, il n'y a rien comme un artiste.
Je reviens donc à Jean-Martin Aussant.
Quand j'ai répondu à la boussole électorale, mon résultat me faisait atterir comme un partisan plus près d'Option National, le nouveau parti qu'a fondé Jean-Martin Aussant.
Aussant a pratiquement mon âge (il est de 5 ans mon ainé en fait) et un parcours impressionnant. Après avoir réussi un Baccalauréat en administration des affaires et fait des études en actuariat à l'Université Laval, il est passé par la Aston Business School d'Angleterre et a complété une maîtrise en sciences économiques à l'Université de Montréal. Puis il s'est envolé pour l'Espagne où il a étudié au doctorat en analyse économique de l'Universitat Autònoma de Barcelona.
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Il a été coordonnateur et chargé de cours en microéconomie à l'Université de Montréal, agent de recherche au Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations ( le CIRANO) et au Centre de recherche sur les transports (CRT) de 1994 à 1995, il a été consultant à Barra International de 1997 à 1999, il a été Directeur de la recherche quantitative et gestionnaire de portefeuille chez Addenda Capital de 1999 à 2003, Vice-président chez Morgan Stanley Capital International/Barra à Londres de 2003 à 2005, gestionnaire de portefeuille principal chez Investissements PSP de 2005 à 2007 puis consultant en finance quantitative  de 2007 à 2008.
Il ne tombe pas des nues.
La Chanson du Poète Mort dans le Caniveau Aussant est élu sous la bannière du PQ en 2008. Il quitte toutefois trois ans plus tard, alors en brouille avec l'attentisme de Pauline Marois face à la souveraineté. Il fonde alors Option National dont les visées sont plus près d'Option Québec que publiait René Lévesque en 1968.  
Derrière cette cravate, se cache aussi un artiste. Jean-Martin Aussant est un musicien accompli. Il compose et joue, entre autre chose, du piano.
La Chanson du Poète Mort dans le Caniveau Il y a beaucoup à aimer chez cet homme. Mais aux dernières élections, il a souffert de désorganisation, de manque de visibilité, de manque de moyens, il n'y avait pas de ses candidats partout, et il s'est présenté dans le comté de la centrale nucléaire qu'on s'apprête à fermer. Cocktail pour la défaite. C'était déjà plusieurs milliers de vote en moins. Il a beaucoup plus perdu que gagné lors de ce scrutin. Il était très ému lors de sa conférence de presse post-résultats. Il donnait l'impression qu'il partait maintenant en radeau avec une seule rame.
Cassée.
La Chanson du Poète Mort dans le Caniveau Et peut-être regrettait-il encore un peu sa désaffection du PQ, maintenant au pouvoir...
Quand je l'ai vu défendre la position de Pauline Marois de fermer Gentilly à la télé vendredi, une décision courageuse qui va dans le sens du bien commun et non dans le sens du bien de certains, je me suis demandé si il ne songeait pas à retourner cogner à la porte de la Première Ministre.
Mais il est maintenant trop tard pour celui qui chante La Tête Haute (texte et musique introuvables sur le net! come on J-M!).
Il a choisi autre chose.
La Chanson du Poète Mort dans le Caniveau
Et suspendu à la gouttière, il récite surement quelques prières... 
Bonne chance, J-M.
Peut-être aura tu, un jour, mon vote quand même.
*Informez-vous ici mais surtout partout ailleurs, la soi-disante "guerre de 1812" n'est pas le révisionisme que Harper et ses clowns tentent de nous faire avaler.

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