24 septembre Le paradis Deux semaines se sont écoulées deux semaines à craindre que dans l'embrasure de la porte... Deux semaines à trembler à la moindre sirène deux semaines à bosser deux semaines de claques sur les fesses deux semaines d'amour épuisé... Trois pins parasols et les cigales, un tableau à la Pagnol. Ugo détestait Pagnol et son midi d'opérette, ses acteurs parisiens avec leur accent de pacotille, ses visions du sud d'instituteur bourgeois. Bourgeois lui-même, Pagnol ne retenait du midi que la pétanque la belote et le pastis, c'était grâce à Pagnol si les méridionaux passaient pour des fainéants. Mais là, force était de constater que tout y était... Ugo allongé sur le sable et sur le ventre, nu comme au premier jour du monde, Adèle la belle Adèle exposait sa peau de porcelaine ses seins symboliques de sa jeunesse interdite, au soleil qui fêtait ça tandis que la mer berçait leur sieste. Trois individus dans le même attirail jouaient au volley sans se soucier du couple louche. Le paradis existait encore. A suivre... demain !
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