J’ai attrapé en plein vol ce matin une perle dans la bouche d’Alain Resnais. Pour parler de son travail il citait le compositeur Edgard Varèse : « La joie de l’artiste, c’est de poursuivre…. ».
De poursuivre quel que soit le degré d’engagement ? Poursuivre et papillonner, poursuivre par à-coups, poursuivre sans se perdre ? La poursuite, dans une pratique quotidienne artistique, dans la recherche laborieuse, peut semer le doute, générer de l’angoisse, elle peut être douloureuse dans « l’accouchement de l’œuvre ». La joie de l’artiste est intimement liée à sa faculté, sa capacité à transcender. Poursuivre sans sublimer, sans jouer et transformer, c’est prendre le risque de se conformer et de passer à côté du plaisir et du rire.
C’est précisément ce que fait Odette, elle transcende. Quoi qu’elle fasse, de l’arrosage du potager aux mots croisés, de la cuisine à la chorale de l’église, elle transcende. Chaque minute, chaque seconde passée en sa compagnie vous apporte de la joie, de la sérénité. Il n’y a pas l’ombre d’une ironie dans mes propos, ne vous méprenez pas. Odette est une machine à transcender, le sublime vient à elle aussi sûrement que la langue de bois au politique ou que l’œuf à la poule.
Odette couve, elle surveille, elle note. En ce jour ils sont 9 à être nés, 9 œufs éclos. La famille s’agrandit, la basse-cour gagne du terrain. Précisons que la poule est rousse, et non blonde, ne mettons pas tous les œufs dans le même panier. Ainsi les couvées passent et trouvent leur place dans le calendrier, elles se confondent parfois au gré des années, elles dialoguent avec la longue liste des saints dans une recherche de la perfection, de l’immortalité. À très vite. Phil
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble