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Une partouze entre frères et soeurs transexuels

Publié le 28 septembre 2012 par Wtfru @romain_wtfru

Une partouze entre frères et soeurs transexuels

Christiane Taubira, garde des sceaux, a détaillé les contours du projet de loi sur le mariage homosexuel. C’est maintenant plus clair : les homosexuels auront le droit de s’unir officiellement par les liens sacrés du mariage et auront les mêmes droits à l’adoption que les hétérosexuels. La procréation médicalement assisté (PMA) a été exclue du projet de loi car « la bioéthique n’est pas à l’ordre du jour » selon le gouvernement.

Evidemment, on trouve un peu de tout dans les débats. Des satisfactions aux révoltes en passant par les calomnies les plus absurdes et les apologies exagérées. Le Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault avait promis dans son discours de politique générale début juillet que tout serait en ordre d’ici au premier semestre 2013 ; oui mais avons-nous seulement pris le temps de consulter les principaux concernés ? La l’inter-LGBT (Lesbienne, Gay, bi et trans) principal organisateur de la Marche des Fiertés s’est étonné de voir que les grandes lignes directrices du projet aient été dévoilées à l’opinion publique alors que personne n’avait été consulté. D’ailleurs, ce lobby déplore fortement que la PMA ne soit pas programmée et critique la ministre de la justice de ne faire « que le service minimum ».

Chez l’opposition maintenant. Tout le monde s’organise un peu comme il le peut entre polémique et débat sociétal de comptoir. Christine Boutin du Parti Démocrate Chrétien (PDC) souhaite la paix sur le sujet et demande haut et fort un référendum. Elle poursuit en déclarant que « refuser l’objection de conscience, alors qu’il n’y a eu aucun débat, peut être vécu comme une provocation. » Cette opposition pacifiste néanmoins déterminée montre que « le match n’est pas du tout perdu pour les opposants à ce mariage. » Pendant que les élus UMP se cherchent et se tâtent mutuellement sur le sujet, le Cardinal Philippe Barbarin joue une partition un peu plus trash en déclarant que « le mariage gay ouvre la voie à la polygamie et à l’inceste. » Etant donné qu’en matière de style de vie la communauté gay à toujours des années lumières d’avance, il faudra bientôt participer à des orgies homosexuelles entre frères et sœurs pour être hype. Les messages subliminaux de la prière du 15 août dernier montrent bien que l’Eglise n’est prête à aucunes concessions en la matière en déclarant qu’un enfant à la droit de « bénéficier pleinement de l’amour d’un père et d’une mère ». Elle va plus loin en expliquant « qu’un mariage, est un mot qui veut dire rempart, pour permettre au lieu le plus fragile de la société, c’est-à-dire une femme qui donne la vie à un enfant, que toutes les conditions soient établies pour que ça se passe dans les meilleures possibilités. »

Dépassons les clivages et regardons plutôt attentivement les transformations des sociétés modernes dans lesquelles nous vivons. Les familles homoparentales sont une réalité et les familles monoparentales de plus en plus nombreuses, de cette manière, 11 pays dans le monde dont 8 européens ont légalisé le mariage homosexuel. Plus rien n’est comme avant et tout fout le camp. Le débat sera certainement plus bénéfique s’il était décalé vers une autre problématique certainement plus sensible. Devons-nous en tant qu’acteur social, intervenir en légiférant sur les changements naturels de notre société ? Vous savez, nous aimons tellement les homosexuels que nous souhaitons leur éviter le mariage. Le contrat universel et individuel pourrait être une alternative simple. Ainsi « pourquoi dans une société démocratique ne devrait-on pas laisser les personnes organiser leur vie privée par le biais de contrats au lieu de les obliger à entrer dans des institutions standards ? » 


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