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Marlysa, T7 : Le Waltras (épisode 1) - Jean-Charles Gaudin & Jean-Pierre Danard

Par Belzaran

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Titre : Marlysa, T7 : Le Waltras (épisode 1)
Scénariste : Jean-Charles Gaudin
Dessinateur : Jean-Pierre Danard
Parution : Novembre 2006


« Le Waltras » est le septième tome de « Marlysa ». Il marque la première partie d’un diptyque dans les aventures de la célèbre héroïne. Sa parution chez Soleil date du mois de novembre deux mille six. D’un format classique, il se compose d’une cinquantaine de pages et possède un prix proche de quatorze euros. Les auteurs sont toujours les mêmes depuis le début de la série. Jean-Charles Gaudin se charge du scénario et Jean-Pierre Danard du dessin. Les couleurs ont été confiées à Yoann Guillo. La couverture nous présente une nouvelle fois et logiquement la belle héroïne masquée avec une épée et son poignard. Au second plan, deux femmes armées d’arc, chevauchant des bêtes hideuses semblent l’attaquer. Qui sont-elles ? Il ne restait plus qu’à se plonger dans la lecture pour le découvrir…

La quatrième de couverture nous informe que « Le Waltras » est le deuxième des trois tomes formant « Le cycle de l’épée ». L’histoire nous est présenté avec les mots suivants : « C’est une créature effrayante et mythique dont les descriptions divergent… En réalité, peu de gens l’ont vue… Bien malgré elle, Marlysa plonge au cœur de la légende du Waltras… Une légende qui va rouvrir les blessures du passé… »

Les cinq premiers tomes de la série composaient le cycle des origines. Ils avaient permis la découverte de Marlysa, petit bébé. Son visage masqué était son secret. On la voyait grandir. Elle rencontrait son destin et les révélations s’accumulaient pour conclure cette première grande partie de la saga. Le sixième tome marquait une rupture dans la narration. Parmi les personnages, seule Marlysa réapparaissait. Tout l’univers qu’on connaissait avait quasiment disparu. De plus, cet opus apparaissait comme un « one shot » assez décevant d’ailleurs. Il donnait l’impression que les auteurs cherchaient à poursuivre leur saga sans réelle visibilité ni imagination. C’est pourquoi j’appréhendais un petit peu ma lecture de  « Le Waltras ». J’espérais que mon sentiment particulièrement mitigé qui avait conclu ma lecture précédente serait dissipé par ma découverte de cette nouvelle aventure. 

Comme dans « La femme-vie », on retrouve une Marlysa indépendante et aventurière. Alors qu’elle participait jusqu’alors à des joutes, on apprend dès les premières pages qu’elle met ses services de guerrières au service de représentation théâtrale à grand spectacle. Néanmoins, la sédentarisation n’est pas son dada et elle décide une nouvelle fois de partir par monts et par vaux. Une succession d’événement la voit contrainte de se voir confier une mission. Elle doit mettre la main sur un poignard unique dont la possession permettrait de réveiller un monstre nommé Waltras. Tout cela apparait classique. Ce n’est pas grave si l’intrigue est solidement construite et si le dosage entre humour et action est savamment dosé.

Ce dosage n’a pas toujours été le point fort de « Marlysa ». Ce septième tome fait partie des bons crus dans ce domaine-là. La trame est simple et ne s’avère jamais brouillonne. C’est appréciable parce que les auteurs avaient tendance à se montrer souvent fouillis jusqu’alors. Les différentes rencontres et les événements qu’elles engendrent sont réparties de manière régulière et relance régulièrement notre curiosité. On découvre avec plaisir des amazones, on s’interroge sur la politique dans l’ombre qui accompagne cette quête de pouvoir pour les différents « chercheurs de poignard ». De plus, les scènes d’action sont plus rares que d’habitude et par conséquent plus attrayante. Ce qu’on perd en quantité, on le gagne en qualité et c’est plutôt une bonne chose. 

Concernant les personnages, ils sont plutôt réussis. Ils sont plus nombreux que dans « La femme-vie » et c’est appréciable. Le fait de ne plus retrouver nos anciens amis n’a d’intérêt que si les nouvelles rencontres sont variées. C’est ici le cas. Marlysa se découvre un accolyte plutôt sympathique tant par ses défauts que ses qualités. Il accompagne la bonne humeur de la lecture. De plus, les amazones marquent une vraie diversité par rapport aux différents adversaires rencontrés jusqu’alors par notre héroïne. « Le Waltras » est un diptyque. L’issue nous est donc inconnue à la fin de l’album. Les auteurs ne ratent pas leur dernière planche en nous offrant une dernière case particulièrement intrigante. 

Côté dessins, le trait de Jean-Pierre Danard a peu évolué depuis le premier tome de la série. Il est toujours plutôt rond. Ses personnages sont sympathiques et expressifs. Sur ce plan-là, on en a pour notre argent. Du fait de la trame, il nous offre une grande galerie de personnages et se fait plaisir autant sur leurs physiques que sur leurs garde-robes. Les couleurs sont vives et ont une part active dans l’identité graphique de la saga. Par contre, j’y trouve également les mêmes défauts que j’avais ressentis précédemment. Je trouve le trait brouillon et les planches trop surchargées. On est trop sollicité à mon avis sur le plan des dessins. Il manque des temps de pause pour nos yeux. Cela permettrait de donner une plus grande ampleur aux scènes d’action. Le rythme effréné du scénario se ressent sur les dessins. C’est dommage.

En conclusion, « Le Waltras » est un ouvrage correct que je juge bien meilleur que « La femme-vie ». Il se lit de manière agréable sans pour autant s’avérer marquant. Cela fait deux tomes que le cycle des origines est terminé et je commence à douter que « Marlysa » reprenne de l’ampleur depuis ce dénouement. J’ai peur que les auteurs se contentent de « one shot » qui ne semblent pas correspondre à une saga de fantasy. Peut-être est-ce que je me trompe. J’en serais peut-être davantage en lisant « Le Waltras, deuxième partie ». Mais cela est une autre histoire… 

par Eric the Tiger

Note : 10/20


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