Quatrième de couverture :
Elle est riche, pakistanaise et arbore des pieds à la tête les dernières créations des plus grands stylistes. Lorsqu’elle ne se pavane pas dans les rues de Lahore pour son shopping, elle papillonne d’un cocktail à l’autre – malheureusement de plus en plus rares en raison du contexte social – où elle traîne son rabat-joie de mari, diplômé d’Oxford, et son fils qui menace de devenir comme son père… Jusqu’au jour où notre héroïne doit jouer les marieuses. Sa tante lui a demandé de l’aider à dénicher l’épouse idéale pour son fils Jonkers, fraîchement divorcé de sa femme, une secrétaire aux mœurs douteuses. Elle se met donc en quête de l’épouse parfaite : une jeune fille belle, gentille, obéissante et riche bien sûr ! Car si elle a une certitude, c’est bien que la fortune fait le bonheur. Mais pas si sûr que l’intéressé partage son point de vue sur la question…
Ce livre est un livre de chick-lit… Mais de la chick-lit paskitanaise. Et donc franchement étrange. Il s’agit d’une sorte de journal intime, écrit à la première personne, par une bourgeoise pakistanaise. L’auteur a pris son parti de la laisser parler avec ses propres mots mais surtout ses propres erreurs de mot, comme par exemple, dire polaroïd au lieu de paranoïaque… Et j’avoue que pendant un bon moment, je me suis vraiment demandé ce qu’avait foutu le ou la traducteur (trice). Cela rend ce roman parfois très compliqué à lire. Peut-être qu’en anglais, ce genre de jeux de mots et d’erreurs passent beaucoup mieux, un peu comme lorsqu’on voit quelqu’un qui ne parle pas correctement le français et qu’on cherche à le traduire mot à mot.
Le personnage principal est donc une bourgeoise de Lahore, issue d’une bonne famille. C’est une femme superficielle, vantarde et qui m’a franchement agacée durant tout ce roman. Elle n’a pas fait de grandes études (ce que tend à prouver ses erreurs de langages dont j’ai parlé plus haut), ne se rend absolument pas compte des problèmes que rencontre son pays ou plutôt ignore les problèmes. Cela m’a fait penser à Marie-Antoinette qui aurait répondu : ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche !
Mais en fait, la vraie qualité de ce roman est justement de décrire à merveille, sous un angle différent de celui que l’on connait habituellement, la société pakistanaise. Ce roman aborde aussi cette nouvelle évolution, à savoir le clivage entre la tradition et les nouveautés apportées par le monde occidental… Et à travers les péripéties plutôt classique pour un roman de chick-lit, l’auteur esquisse cette société. Et en cela, c’est bien amené : le personnage se plaint souvent de sa crainte d’aller faire du shopping, de peur de croiser un poseur de bombes par exemple.
En somme, ce roman a beaucoup de défauts mais il m’a quand même bien plu. Je n’en ferai pas un coup de coeur mais j’ai passé un bon moment en le lisant malgré tout !