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Marsatac 2012 (2/2)

Publié le 01 octobre 2012 par Misterblog

Marsatac 2012 (2/2) Photos de la soirée ICI

Dock des suds, 29 Septembre 2012.

Après la belle soirée hip hop de jeudi, impasse sur le vendredi qui a affiché sold out mais dont la programmation jeuniste ne me parlait pas.
Batteries rechargées pour ce samedi avec un plateau electro rock des plus costauds.
L’absence de surprise, du fait d’avoir déjà vu nombre de groupes programmés ces derniers mois, est compensé par le plaisir de passer cette soirée avec pas mal d’amis pas vus depuis longtemps, et de croiser pas mal d’habitués des concerts et soirées du même genre.

Arrivé relativement tôt, on retrouve Stuck In The Sound qui n’avaient pas laissé un souvenir impérissable en début d’année au Midem.
Ce ne sera pas non plus le cas ce soir, s’ils ne manquent pas de morgue et d’efficacité sur certains titres comme “Brother”, les Parisiens peinent à se démarquer de la dizaine de groupes à guitares apparus au même moment.

On quitte le chapiteau pour la scène 1 où a lieu le traditionnel moment “où étiez vous en 82″ du festival avec Kas Product.
Duo cold wave méconnu du grand public mais devenu culte depuis, qui a inspiré bien des groupes actuels puisant dans les eighties synthétiques.
Pas sûr que leur prestation glaciale ait convaincu d’autres curieux mais les sourires de fans parfois lookés gothique étaient au rendez vous.
J’ai personnellement un avis mitigé sur ce concert.
Séduit par la voix intacte, le charme et la présence de Mona Soyoc et les synthés (et la coupe de cheveux) d’un autre age de Spatsz, c’est certain.
Mais après une intro saisissante où la chanteuse déchire à coup de cutter l’écran qui la dissimule, quelques titres bien percutants dont “Never come back” (dont Mona aura souligné le coté ironique vu leur come back) mais moins emballé par l’accumulation de morceaux lents et un peu répétitifs qui m’ont fait décrocher avant la fin.

Retour au chapiteau avec le live de tous les excès des Bordelais.
Ca ne fait que quelques minutes qu’ils ont commencé que l’on croise déjà des mines effrayées quitter les lieux.
Peu écouté sur disque, Kap Bambino m’a comme beaucoup d’autres impressionné par la puissance de leur live.
Le son est énorme (même placé pourtant bien loin de la scène), massif, un blitzkrieg dévastateur et épuisant.
Kap Bambino ce n’est pas qu’une histoire de beats qui cognent, c’est aussi une furie qui ne reste jamais en place et hurle du début à la fin.
N’étant pas aux premiers rangs je me doute que ça a du bien pogoté mais c’est tout le chapiteau qui est emballé par cette agression electro punk continue.
Bien qu’ils aient 10 ans de carrière dans l’underground et plusieurs albums à leur actif on peut parler ce soir d’une sacrée découverte, voire d’une rave-lation.

Forcément après ça, il nous faudra quelque chose de plus calme, pourquoi pas la fin du concert de Baxter Dury, qui nous avait régalé l’hiver dernier au Midi Festival ?
Visiblement torchon chiffon carpette le Baxter, c’est Madeleine Hart qu’on entendra davantage à ce moment du concert.
Pas réussi à rentrer vraiment dedans, mais bien apprécié qu’il ose le très lent “Oscar Brown” et finisse avec l’excellent “Cocaine Man”.

La même salle se remplit considérablement pour ce qu’on qualifiera de plaisir coupable de la soirée.
Pas de “Gangnam style” ou de “Call me maybe” au programme mais ce que nous joue ce roublard de Breakbot, c’est quand même ultra putassier.
Avec un kitch assumé dans son décor en forme de bouche et ses visuels colorés, le barbu d’Ed Banger enchaîne ses tubes et ceux d’autres de manière un peu paresseuse.
Un petit coté Daft Punk du pauvre avec de nombreuses ficelles house filtrée et nu disco qui font parfois mouche mais ne décollent jamais vraiment.
Bien aimé qu’il n’ait pas oublié son excellent premier single écarté de l’album, “Happy rabbit” et son bon remix de “A thing for me” de Metronomy.
Comme l’ambiance est bon enfant, on sera indulgent quand aux participations vocales de Irfane, qui s’avance plus en Bee Gees du pauvre, plus convaincant sur le funky “Baby I’m yours” repris en choeur que le sur le très mièvre “One out of two”.

Pour de la disco et de la house moins commerciale, c’était plutôt du coté de James Murphy qui mixait dans un chapiteau plein à craquer.
Pour une raison qui m’échappe, avec toute l’admiration que je lui voue pour son label DFA et son groupe Lcd Soundsystem, je n’ai pas accroché plus que ça à son set dont j’imagine la montée progressive.

Le soucis c’est qu’à la même heure, il y a ce petit groupe qui nous a enthousiasmé l’an dernier à Pantiero et au printemps au Poste a Galène.
Jamais deux sans trois pour La Femme qui revenait avec la chanteuse d’origine et toujours cette énergie et ce mélange de surf music, new wave et punk funk imparable.
Au risque de se répéter, c’est un groupe qui a tout compris à la pop en français, à la fois bourré d’influences et totalement frais dans sa démarche.
Le succès est encore au rendez vous malgré un son couci couça, avec des slams en pagaille sur “Paris 2012″, “Antitaxi” et “Sur la planche” dont on attend encore de se lasser.
Groupe généreux qui improvise un rappel alors que les micros sont coupés et les lumières rallumées, joli moment de flou avant le feu d’artifice final.

Lorsqu’on rejoint le chapiteau, James Murphy finit son set un peu comme il avait commencé, et les 2 Many Dj’s enchaînent peu après avec un remix du “You wanted a hit” du New Yorkais.
On a beau avoir vu plusieurs fois les frêres Dewaele plusieurs fois depuis le succès de leur “As heard in Soulwax radio pt2″ (qui fête ses 10 ans, damn) c’est toujours la garantie d’une fin de soirée réussie.
De l’avis d’un pote les ayant vu encore plus souvent, c’est peut être ce soir un de leurs tout meilleurs sets.
Bien plus percutant et agressif en tout cas que celui qu’ils avaient livré à Marsatac en 2005 et celui au Midem cet hiver.
Le chapiteau tremble et tout le monde danse sur les hits technoides de Brodinski, The Hacker, des remixes de Metronomy, MGMT et des allers venues dans divers styles avec la maestria qu’on leur connait.
Particulièrement apprécié d’y entendre un ptit hommage à Donna Summer via “I feel love”, du Beatles, du Human League, et un final parfait avec Dutronc, Stooges et Arcade Fire.

Il est cinq heures, Paris s’éveille et Marseille n’a toujours pas sommeil, mais est quand même bien sur les rotules.
Je laisse à d’autres le loisir de raconter le set final de James Holden et des autres groupes non vus ce soir, qui se sera avéré très réussi.



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