Danger de mort pour Sakurada !
Parfois je me demande ce qui me fait aimer cette saga, car les rencontres de tennis manquent totalement de réalisme et l’héroïne, trop « shojo » sur les bords, ne devrait pas me plaire. Pourtant, je saute sur chaque tome qui sort et ne peux m’empêcher de le dévorer immédiatement. La faute à qui ? Bien, en premier lieu à Naoki Urasawa himself, qui est un narrateur hors pair, qui propose une histoire découpée en cliffhangers dont il a le secret, et en second lieu à ses personnages qui sont véritablement attachants. Des frasques de l’incorrigible Thunder Ushiyama aux coups bas de Choko Ryugasaki, en passant par les déboires de Sakurada, cette saga sportive prévue en quinze tomes ne se limite pas à son héroïne ou au tennis.
Le tennis passe d’ailleurs une nouvelle fois au second plan lors de la première partie de ce douzième volume et l’incorrigible Urasawa continue de s’amuser avec ses personnages secondaires. Il y a tout d’abord le terrible chef yakuza Wanibuchi, qui a découvert les agissements de Sakurada visant à alléger la dette de Miyuki Umino. Le magaka installe ainsi un suspense prenant, pourvu de rebondissements surprenants qui influeront également sur l’avenir de Keichiro Ohtori. De la fameuse tentative d’assassinat à l’exil de Sakurada dans le nord, en passant par les désillusions de Keichiro et par la réapparition surprenante du grand frère de Miyuki, l’auteur n’y va pas de mains mortes.