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Le difficile aspect psychologique d’une stratégie basée sur les dividendes

Publié le 03 octobre 2012 par Chroom

Psychologie d'investissementDe nombreux investisseurs se concentrent exclusivement sur ​​les titres qui paient les meilleurs dividendes. Ils passent des heures innombrables à analyser des sociétés, étudier des bilans et perfectionner leurs critères d’admissionPourtant, lorsque ces entreprises, qu’ils ont pris tant de peine à identifier, voient leur cours s’apprécier, ils décident d’encaisser et de passer à autre chose. Malheureusement, dans la plupart des cas, ils finissent moins bien lotis avec leur nouvelle idée que s’ils avaient simplement conservé leurs titres.

L’être humain a très souvent tendance à vouloir en faire trop. C’est comme si, pour justifier son existence, il devait se prouver à lui-même que son travail est utile. Pourtant, en bourse, et surtout en matière de dividendes, il est préférable dans la plupart de cas de ne rien faire. Le mieux est l’ennemi du bien ! On parle de revenus passifs, ça veut bien dire ce que ça veut dire…

Je suis toujours fasciné par les investisseurs qui sont prompts à appuyer sur la gâchette sur les gains qu’ils génèrent, alors qu’ils ne s’inquiètent même pas lorsque les sociétés réduisent ou cessent le paiement de leurs dividendes. Est-ce que vous quittez votre employeur parce qu’il réalise trop de bénéfices ? Pire, est-ce que vous restez lorsqu’il ne vous paie plus ? C’est la même chose pourtant ! 

Les gagnants ont tendance à toujours gagner, tandis que les perdants ont tendance à toujours perdre. Les entreprises qui augmentent régulièrement leurs dividendes ont une très forte probabilité de poursuivre leur sérieA l’inverse, celles qui réduisent ou éliminent leurs distributions sont rarement de bons investissements pour l’investisseur à long terme, même si elles décident finalement de renouer avec la croissance des dividendes.

les dividendes croissants battent le marché

Ce que je tente de décrire ici est le fait que l’investissement dans les dividendes est très difficile, non pas d’un point de vue technique, mais d’un point de vue émotionnel. Une part importante de l’équation d’investissement a trait en effet à la psychologie des investisseurs. Même si ceux-ci sont assez astucieux pour avoir sélectionné les meilleures actions de la planète à un prix correct, ils peuvent toujours finir par ne pas faire de l’argent, ou pire, en perdre.

Les investisseurs qui ont acheté à un bon prix ne peuvent pas se tromper en conservant des dividendes qui sont croissants sur le long terme. La tendance des dividendes est leur amie. Malheureusement, psychologiquement parlant, il est très difficile de s’accrocher à une position gagnante. Une position qui grimpe jusqu’à 50%, 100%, 200% et même plus sur une période allant de quelques mois à quelques années, voire des décennies, rendrait la plupart des investisseurs nerveux. Ce serait le cas même si les fondamentaux sous-jacents étaient encore intacts, et si la tendance haussière des bénéfices et des dividendes devait se poursuivre à l’avenir.

L’investissement orienté dividendes pose un autre problème psychologique. Comme c’est un processus lent de création de la richesse, basé sur des revenus passifs, il faut s’y coller pour une décennie ou plus. Peu d’investisseurs ont la ténacité de s’en tenir à une seule stratégie d’investissement sur une durée aussi longue. Les gens ont tendance à abandonner facilement lorsqu’ils font face à certaines difficultés. Il est très difficile de confronter une approche à long terme basée sur les dividendes au désir d’obtenir rapidement de la richesse comme certains investisseurs auraient pu par exemple le faire avec des valeurs technologiques volatiles par le passé.

Ceux qui décident de prendre des raccourcis pour atteindre leur cible pourraient finir par être déçus. Certains de ces raccourcis incluent de l’endettement excessif ou l’utilisation d’options et de contrats à terme qui pourraient conduire à des pertes d’investissement énormes, même au cours d’une petite correction de marché. Un autre raccourci serait de chercher des sociétés à rendement élevé comme sociétés de placement immobilier, par exemple American Capital Agency (AGNC) ou Annaly Capital (NLY). Si les taux d’intérêt à court terme commencent à augmenter plus vite que les taux d’intérêt à long terme, les distributions de ces sociétés seraient en péril.

Le dilemme est évident pour ceux qui ont acheté des titres qui ont augmenté leurs distributions durant plusieurs années. Nous avons appris (à tort) à l’école ou à notre travail que l’inactivité ne rend pas riche. En conséquence, beaucoup d’investisseurs finissent par vendre des titres gagnants, concrétiser leurs gains, mais ce faisant ils limitent leur potentiel futur de hausse. Malheureusement, l’investissement dividende est parfois contre-intuitif, et il faut plusieurs années de renforcement positif pour en prendre conscience.

Source : http://www.dividendgrowthinvestor.com/2012/09/the-most-challenging-aspect-of-dividend.html


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