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Sandrine Kiberlain en 10 films

Par Mickabenda @judaicine
sandrine_kiberlain

Alors qu’elle est à l’affiche cette semaine d’une comédie débridée, “Pauline détective” de Marc Fitoussi (Copacabana), retour sur la trajectoire de Sandrine Kiberlain, de la call girl garçonne des “Patriotes” et la prolétaires en fuite de Laetitia Masson à ses singulières prestations comiques chez Bonitzer, Salvadori ou Jacquot.

1994 
Les Patriotes de Eric Rochant

Pendant le cours Florent et le Conservatoire, Sandrine Kiberlain enchaîne de petits rôles (dans des films de Francis Huster, Véra Belmont, Benoît Jacquot, dans Cyrano de Bergerac de Jean-Paul Rappeneau etc.) et tourne dans un court-métrage remarqué de Sophie Fillières, Des filles et des chiens, avec Hélène Fillières comme partenaire. A 26 ans, à peine sortie du Conservatoire, elle interprète le rôle très érotique d’une call-girl piégée par le Mossad dans Les Patriotes d’Eric Rochant, face à Yvan Attal. Son physique atypique (à plusieurs reprises, on lui a conseillé de se faire refaire le nez) et son interprétation légère d’un personnage difficile attirent l’attention. Elle est nommée pour le César du meilleur espoir féminin – qu’elle ne remportera que l’année suivante pour En avoir (ou pas).
1995
 En avoir (ou pas) de Laetitia Masson

Pour son premier long métrage, la réalisatrice Lætitia Masson, sortie de la FEMIS, lui confie le rôle principal. Un succès critique et public. Cette première collaboration réussie se transformera en la trilogie “Une femme en fuite” : après avoir campé une petite ouvrière au chômage, paumée et à l’allure maladroite, la réalisatrice, toujours avec Kiberlain, s’intéressera à l’argent dans A vendre et à l’amour et dans Love me (avec Johnny Hallyday). Lætitia Masson dit de Sandrine Kiberlain : “C’est comme s’il y avait en elle quelque chose qui demande à être toutes les femmes“…

1996
 Un héros très discret de Jacques Audiard

Dans le deuxième film de Jacques Audiard (après Regarde les hommes tomber), elle interprète l’épouse de Mathieu Kassovitz (dont on parle beaucoup depuis la sortie de La Haine un an plus tôt). Le film est présenté à Cannes et récompensé par le Prix du meilleur scénario. Sandrine y campe le personnage de la gentille épouse de Kassowitz, homme banal qui au dernières heures de la Résistance s’invente une vie admirable. Nouvelle nomination aux Césars, mais dans la catégorie Meilleur second rôle.

1997
 Le Septième ciel de Benoît Jacquot

Face à Vincent Lindon (qui devient son mari en 1998), Sandrine Kiberlain joue le rôle d’épouse modèle malheureusement incapable d’atteindre l’orgasme – et en quête de guérison grâce à l’hypnose. Mais plus encore que le pendule de François Berléand, c’est Kiberlain qui est hypnotique, tant le film fait de sa trajectoire et de son traitement le centre de son récit, malicieusement partagé entre fiction psychanalytique et comédie de remariage. Sandrine Kiberlain récolte la première de ses deux nominations pour le César de la meilleure actrice, avant celle, l’année suivante, que lui vaudra A vendre de Laetitia Masson.

1999 
Rien sur Robert de Pascal Bonitzer

Dans cette comédie très amère dans les milieux intellectuels parisiens, Bonitzer lui confie des dialogues ciselés et mémorables d’une rare crudité, où elle confie ses frasques sexuelles son amant (Edouard Baer) à son compagnon Fabrice Luchini. C’est la seconde fois, après Quadrille, qu’elle se voit confier un vrai rôle comique (celui d’une libraire fantasque) qui lui va à ravir. Le succès du film rejaillit sur elle.

2001Betty Fisher et autres histoires de Claude Miller


Kiberlain de retour dans un drame. Si le film ne s’éloigne guère des entiers battus du cinéma psychologique, Kiberlain se montre à la fois fort convaincante et poignante dans me rôle d’une jeune mère névrosée qui doit affronter la disparition de son fils et l’irruption dans sa vie d’un autre enfant.

2005
   Après vous… de Pierre Salvadori


Son rôle le plus émouvant, Sandrine Kiberlain le trouve peut-être paradoxalement dans cette fine comédie d’amours triangulaires contrariés qui lui réserve une superbe scène d’apparition, dans un casting masculin qui joue de l’opposition entre le dépressif José Garcia et un Daniel Auteuil tiraillé par la culpabilité.

2007
 Très bien, merci de Emmanuelle Cuau

Sandrine Kiberlain revient à un registre inquiétant. Elle y livre une composition blanche, intense, au diapason de ce beau film d’Emmanuelle Cuau (le premier en treize ans !) où elle accompagne un excellent Gilbert Melki dans sa dérive à travers les rouages impitoyables d’une société ultrasécuritaire.

2009 
Mademoiselle Chambon, de Stéphane Brizé

Après leur séparation dans la vie, Vincent Lindon et Sandrine Kiberlain se retrouvent à l’écran dans cette histoire d’amour et de passion très lacrymale. Stéphane Brizé, comme toujours, maîtrise avec un peu trop d’ostentation son cinéma, mais Kiberlain est bouleversante, intense.

2011
 Les Femmes du 6ème étage de Philippe Le Guay


De nouveau mariée à Fabrice Luchini (dans le film), elle y interprète pour la première fois le rôle d’une dame bourgeoise coincée et hystérique, pas si éloigné que cela, sur un mode dramatique, dans Polisse de Maïwen la même année. Chez Le Guay, elle est désopilante.

Par Jean-Baptiste Morain pour lesinrocks.com

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