La fatigue m'a (re) trouvée...

 

6 semaines que j'ai repris le boulot, que je travaille 10h par jour, parfois plus, quasi non stop, rares sont les fois où je sors déjeuner même si je m'octroie une pause derrière l'ordi pendant que je mange mon repas préparé la veille. 6 semaines que j'évolue dans un domaine que je ne connaissais pas du tout, que je me retrouve face à des missions que je ne trouve pas évidentes, non ça ne va pas de soi. Je dois m'adapter, comprendre, réfléchir, faire des choix... Bref 6 semaines que j'ai adopté un nouveau rythme de travail.

Je ne fais pas long feu le soir, je prépare mon repas du lendemain, je m'occupe des garçons, on dîne, ils vont se coucher, je prépare les cartables, tickets, goûter et vêtements du lendemain. Je range 2-3 bricoles, j'échange quelques paroles avec chéri-chéri et je ne tarde pas à me coucher. On peut être sûr qu'à 22h30 je suis au lit, le temps de lire un peu, de cogiter aussi. Malheureusement je ne tombe pas dans les bras de Morphée aussi vite que je le souhaiterais. De vraies soirées de vieilles, même si j'ai gardé mes séances de gym: surtout ne pas se laisser aller

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Malgré tout cela j'aime mes journées. J'aime surmonter les problèmes, trouver des solutions, apprendre à me débrouiller seule, faire de moins en moins appel à mes collègues pour qu'ils m'aident à trouver les informations qui me manquent. J'aime me rendre compte que toutes ces petites choses, que je trouvais inabordables au début, m'apparaissent comme presque familières aujourd'hui. Je rentre petit à petit et de plus en plus vite dans ma nouvelle fonction. Je suis presque à l'aise. Encore quelques semaines et ce sera le cas. Ne pas se précipiter, surtout ne pas brusquer les choses et se laisser habiter gentiment mais sûrement.

Cela étant, je ne peux pas nier le fait que la fatigue a retrouvé mon "adresse", mon dos me tiraille, et ce dès le matin, ma nuque est raide, je suis comme rouillée. Le week-end je me sens molle, au point de ne pas avoir envie de beaucoup bouger. Il est loin le temps où je m'activais dans le jardin, proposais des idées de sorties et d'activités. Les courses, le ménage que chéri-chéri gère à 80% pourtant, les papiers et diverses tâches administratives à gérer, m'avancer pour les repas de la semaine suivante, les devoirs... tout cela est bien suffisant pour la petite travailleuse que je suis.

La fatigue est là, de plus en plus ancrée, elle s'installe sournoisement et je ne sais pas trop comment y échapper. Pourtant je sais qu'il faut la prendre au sérieux, c'est un appel du pied que me lance mon corps : "attention je peux lâcher". Je le sais, je l'ai déjà vécu. Mais comment faire moins que ce que je fais déjà le week-end ? Comment lâcher prise le soir et se vider la tête ? Je cherche encore une réponse...