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L’agriculture bio est plus riche en emploi que l’agriculture conventionnel

Par Macantinebio

Une étude publiée en septembre 2012 par l’Agence Bio montre que l’agriculture biologique est plus riche en emplois que l’agro-industrie (ou agriculture traditionnelle). L’agriculture bio est plus riche en emploi que l’agriculture conventionnel

Selon le recensement agricole 2010 : en 2009/2010 les exploitations bio génèrent plus d’emplois que les exploitations conventionnelles : 2,4 Unités de Travail Annuel (UTA10) en bio contre 1,5 en moyenne. Le contenu en emploi des exploitations bio est donc de 62,5% supérieur à la moyenne générale (et non de 59% comme l’indique l’étude assez étrangement..). En comparant le taux d’emploi dans la bio avec la moyenne générale (et non avec la moyenne des exploitations conventionnelles) l’étude minore la différence réelle entre le taux d’emploi dans les 2 modes de production agricole. La moyenne générale est plus forte que la moyenne des exploitations conventionnelles puisqu’elle est réhaussée par la moyenne des exploitations bio. En conséquence, les fermes bio emploient nettement plus de travailleurs salariés : 43% du temps de travail annuel contre 27% en conventionnel. Le quart du temps de travail en exploitation bio est effectué par des salariés permanents contre 17% en conventionnel. Par exemple, dans les systèmes de polyculture/élevage 2,2 UTA salariées sont employées en moyenne en bio contre 1,3 UTA en élevage conventionnel. Ceci s’explique aisément par le fait que les agriculteurs conventionnels ne travaillent plus la terre mais se contentent de semer, pulvériser (pesticides et engrais chimiques) et récolter. Un tel travail est hautement mécanisable et demande donc peu de main d’oeuvre. L’agriculture biologique demande plus de travail à la terre pour lutter contre les nuisibles, prévoir les rotations de cultures…. On comprend donc que le réservoir en emplois dans l’agriculture biologique est immense. On se demande donc bien ce que le gouvernement et l’Europe attendent pour décréter la fin de l’agro-industrie et la conversion progressive mais généralisée de l’agriculture européenne au biologique.

On apprend aussi au passage dans l’étude que « la Bio progresse plus vite dans les établissements en gestion directe. » 

 La part des établissements introduisant des produits bio progresse cette année sensiblement plus en gestion directe (+ 15 points) qu’en gestion concédée (+ 1 point).

Je n’ose croire que les sociétés de restauration collective freineraient les velléités des communes en matière de bio… Je pense plutôt que les communes qui gèrent les cantines en direct sont plus enclines à favoriser le bio dans les menus car elles considèrent la cantine scolaire comme un vrai service public.

Pour télécharger l’étude de l’Agence Bio: LA BIO 2011-2012 : quelques repères



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