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Reverend Peyton's Big Damn Band au G C Nekkersdal, Laeken, le 4 octobre 2012

Publié le 04 octobre 2012 par Concerts-Review

L'avenir ne s'annonçait pas gay pour le collectif bruxellois, The Brussels Society: une saison 2011/2012 difficile, truffée de pépins divers: annulations, intempéries, maladies, plus subsides en suspens.

Allait-on voir mourir l'un des derniers organisateurs d'événements blues bruxellois?

Heureusement, il y a quinze jours, une newsletter annonce l'ouverture de la saison au Nekkersdal avec la venue du Rev. Peyton's Big Damn Band, le trio le plus déjanté jamais enfanté à Bean Blossom, Indiana.

Second passage à Bruxelles, après un gig mémorable à la VUB en octobre 2011.

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Fotoman Luk, flanqué de Daniel, un pote d' Elton John paraît-il , se pointe à l'heure, petit détour pour ramasser une nana, grande fan de Porsche, direction Laeken où une table bien située nous accueille, trente minutes à patienter.

Le coin se peuple rapidement pendant que le générateur d'images s'emballe à la vue d'une bobine de strings, n'insistons pas!

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Il sera 20:50,  lorsqu'un comique multilingue viendra nous présenter de manière colorée le band du jour.

Rev. Peyton ( guitars and roaring vocals) , sa tendre moitié  Washboard Breezy Peyton ( washboard, shakers, backing vocals et menaces diverses , Aaron "Cuz" Persinger ( small kit drum) sont toujours aussi mignons que les

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protagonistes du rocky horror picture show: un ours de 321.2 Lbs, un tatoué au drumming aussi délicat qu'un Caterpillar six roues motrices et une virago, chaussée de bottines d'un rouge plus agressif que le lipstick d'une travailleuse en vitrine oeuvrant du côté de la rue d'Aerschot et arborant une paire de gants empruntés à Giacomo Agostini.

Le groupe vient de sortir une nouvelle plaque, 'Between the Ditches' que nous aurons la joie d'entendre ce soir.

Une resonator guitar ayant connu quelques guerres, une slide, un premier country blues sur les rails: ' Train Song'.

Le public habitué à un blues plus classique reçoit une belle baffe en pleine poire mais vibre d'emblée aux sonorités agressives et vachement énergiques du révérend et de sa smala.

Un rire sardonique amorce ' My old man boogie', l'histoire de son vieux qui n'a jamais dessoulé.

Bruxelles, on a bousillé quatre amplificateurs today, celui qui reste est passablement naze,c'était ça ou l'annulation du show, donc soyez indulgents.

J'ajoute que je n'ai pas intérêt à coller mes douces lèvres au micro, à chaque coup je

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reçois des décharges électriques dans les gencives, that's life on the road, I suppose!

'Worn out shoe' un country folk beat generation.

Le son est trop merdique, on élimine cet ampli, je vous joue un acoustic Charley Patton pendant que le roadie oeuvre: ' Some of these days',du Delta blues ancestral en picking.

Voilà un ampli qu'on nous a  prêté, il est pas terrible, it goes on and off, on va tenter le coup: 'Something for Nothing' sur la dernière rondelle , du stomp blues bien crasseux, quelques relents Creedence pour pimenter.

Même disque, influences Tony Joe White, ' Big Blue Chevy 72', avant tout je vous explique my old style of country blues picking: my thumb plays the bass, my fingers play the lead and the harmonies at the same time...

Vu?

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Oui, Padre!

Pour les bouffeurs de frites, oui,  je sais que Bart a abandonné la mayonnaise: ' Mama's fried potatoes' , du blues culinaire.

Next one is an angry song, ' Shake them off like fleas', du rock'n roll terreux.

I pick up my three-strings cigarbox, 'Easy come, easy go'.

Tu penses à Seasick Steve, tu peux!

We need your help, un titre participatif, you have to clap, stomp your panards and scream, et pas comme la madame- là, she's faking, we said scream and not whisper, bordel de...' Clap your hands'.

Un chahut pire que dans la classe de mademoiselle Poussin, prof de musique au lycée du Poux qui Tousse à Binche.

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Our last single, it's rather mean, vous devriez reluquer le clip, 'Devils look like angels' !

En principe je joue la suivante sur ma vieille Gibson, elle est restée chez Obama.

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Et dis donc, Barbe Bleue, t'as changé la setlist...

Désolé, Breezy darling.

'Brown county bound', it's about our hometown, un petit country gentillet.

Le titletrack du dernier album, ' Between the Ditches', ça canarde méchant, sauvons nos chopes.

Suis pas apôtre pour rien, gospel time: ' Glory, Glory Hallelujah'.

Tu dis, Steven?

Hell yeah!

Un solo de machine à laver, une échappée d 'Aaron, puis le bûcheron de l'Indiana se dit qu'il pourrait gratter  son jouet en le tenant derrière la nuque, ça marche toujours ce gimmick.

Grosse ambiance à Laeken!

On achève la messe avec 'Shut the screen', du gospel charge de la brigade légère.

Je refile un coup de Santiag à la cymbale et on se tire.

Thank you, Brussels!

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Ite missa est?

Non, un rappel : 'Two bottles of wine', prêcher donne soif.

T'as froid, Breezy, mon bébé, pourquoi tu fous le feu au washboard?

Final démoniaque.

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Tout le monde content au Nekkersdal, la saison a débuté sous les meilleurs augures.

Photos: LUK STIENS


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