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"Je suis son oxygène qu'il meurt d'envie de respirer."

Publié le 09 octobre 2012 par Clarabel

C'est une relecture pour moi, puisque j'avais découvert ce roman en VO (en novembre dernier). J'avais eu un vrai coup de coeur pour lui, tant il m'était apparu envoûtant et admirablement écrit. Aussi j'étais soucieuse de la traduction, car il y a dans ce livre une véritable magie stylistique, un exercice de haute voltige au cours duquel l'auteur livre les émotions, les sensations, les pensées de l'héroïne. C'est pur, beau, sincère et touchant. Vraiment, j'avais été subjuguée. Donc il me tenait à coeur de vérifier que la magie existait encore...

Juliette est internée dans une cellule depuis 264 jours, accusée d'un crime. Son drame, c'est de posséder le don de tuer rien que par le toucher. Son cas a été étudié, analysé, décortiqué, mais jamais expliqué. Ses parents ont eu honte, l'ont abandonnée, normal que Juliette se sente désormais misérable. Un jour, un garçon la rejoint dans sa cellule. Il s'appelle Adam, il est bavard, trop curieux, il pose des questions, il ne la quitte pas des yeux et c'est tout son monde qui s'écroule. Un dénommé Warner va également la prendre en otage, vouloir obtenir d'elle des faveurs, l'installer dans ses beaux quartiers, lui offrir de belles robes, l'inviter à partager des repas copieux. Il a pour secret désir de faire d'elle son arme contre le monde extérieur et la résistance...
Il faut ouvrir ce roman sans chercher à connaître tous ses secrets, car l'histoire renferme plusieurs tiroirs cachés et c'est toujours grisant de les trouver, de les ouvrir, de s'extasier. Cela rend la lecture encore plus tourbillonnante, plus prenante. Il faut aussi découvrir Juliette, une héroïne faussement vulnérable et tellement attachante, de même que Warner et Adam sont deux personnages attirants et troublants, avec du potentiel, des drames enfouis, du sex-appeal et du mystère. Pas de triangle amoureux en plat du jour, mais une grande complexité dans l'art de dresser des relations mystérieuses, sensuelles et vénéneuses. En bref, c'est bluffant !

J'ai donc relu ce roman avec gourmandise, passion et enthousiasme. Comme pour la première fois, j'ai trouvé la fin de l'histoire particulièrement déroutante. Attendons la suite des réjouissances pour mieux juger. Pour l'heure, l'opération séduction est en marche : la traduction est scrupuleuse, je n'ai pas complètement retrouvé l'étincelle de la VO, mais cela n'enlève en rien le charme de l'histoire, des personnages, etc. Il faut goûter ce roman, l'apprivoiser, l'aimer pour ce qu'il offre et promet d'offrir ! 

Belle lecture à tous,
le comité Clarabel

Insaisissable, tome 1 : Ne me touche pas, par Tahereh Mafi 
éditions Michel Lafon, 2012 - traduit par Jean-Noël Chatain


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