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Pantha Du Prince ‘ Black Noise

Publié le 09 octobre 2012 par Heepro Music @heepro

Pantha Du Prince ‘ Black NoiseHendrik Weber est Pantha Du Prince. Ne discutons pas du nom de scène choisi par cet artiste allemand, pour nous concentrer sur l’essentiel, sa musique. Ici, avec Black Noise, il s’agit de son troisième opus, qui vient confirmé le succès des ses deux premières productions, notamment This Bliss, alors son second album, unanimement salué par les critiques comme l’un des meilleurs de 2007 ou tout simplement de la décennie 00’s.
Première chose : à une exception près, tous les morceaux durent six ou sept minutes, soit un total de soixante-dix minutes de musique pour onze morceaux différents.
Seconde indication intéressante : l’image d’illustration fait pensé, à dessein, à la Suisse, et pour cause, c’est là que Weber y a enregistrer l’intégralité de l’album.
D’ailleurs, dans le livret, nous sont données cinq définitions du « bruit noir », c’est-à-dire « bruit silencieux ». Ce sont des définitions techniques, physiques, dont la première et très courte nous l’explique en un mot qu’il n’est pas nécessaire de traduire : « silence ». À noter que les photos ont été prises en 2009 par Hendrik Weber lui-même, inspiration nommée « earthly rejects ».
La musique de Pantha Du Prince, donc, fait tout simplement rêver. Je ne dis pas planer, mais rêver, au sens évasion, voyage, avec retour sur soi, et non détachement.
L’ensemble des onze pistes est parfaitement enchaîné (avec des pauses, et non mixés), les morceaux étant tantôt apaisés ou plus animés, mais jamais ni contemplatifs ni extatiques. Oui, la tonalité est d’une certaine façon neutre, comme la pays d’où elle est sortie, mais une neutralité très vivace.
Comme je l’ai dit en préambule, c’est This Bliss qui attire tous les regards, mais je ne connais pour l’instant que son successeur, tellement bon que je n’ai qu’une envie, l’écouter encore et encore, avant de retourner vers les deux premiers albums pour vérifier la trajectoire de Pantha Du Prince.
Pour les connaisseurs et les néophytes, il s’agit d’une musique instrumentale minimale, certes électronique, mais parfois accompagnée d’éléments sonores (samplés) tels des cloches (de vaches suisses, forcément) ou de vrais instruments comme la basse par Tyler Pope sur « The splendour » (de feu LCD Soundsystem et de !!!). De même, il faut noter la voix de Noah Lennox de l’un des groupes les plus emblématiques de ces dernières années, Animal Collective, sur le morceau « Stick to my side ».
Et oui, voilà encore un exemple incontestable de la suprématie évidente de l’Allemagne sur l’univers de l’électronique. Je n’ai mis les pieds qu’une fois à Berlin, et je ressens encore ces vibrations jusque chez moi… New York et Londres se sont, semble-t-il, fait prendre la première place du podium. Tant mieux, car il faut se renouveler pour avancer.

(in heepro.wordpress.com, le 09/10/2012)


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