Sous le soleil de Paris

Aurélie en mode Miss météo : attention ! deux niveaux de lecture de cartes

 Il est temps de prendre la température en cette fin d’été où la grisaille a régné pendant une bonne partie du mois de juin et de juillet. Après deux semaines de beau temps en vacances sous d’autres hospices, le climat dans la capitale est chaud mais pas lumineux.

A en écouter certains courants d’air, « le soleil se pointe tellement peu souvent à Paris ces derniers temps, qu’au moins, tu sais en profiter quand ça arrive ». Et si l’on suit l’adage des sophistes, j’ajouterai même que tout ce qui est rare est cher, une place au soleil à Paris est rare, donc une place au soleil à Paris est (très certainement) chère. Cela n’empêche pas les badauds de convoiter tous les petits coins ensoleillés de l’ex-Lutèce, même s’ils sont férocement chasses gardées et herbages interdits.

Une chose est sûre, sur le baromètre parisien, indice de confiance maximum, deux tendances se dessinent sans prendre l’ascendant l’une sur l’autre : 1) l’autruche : la propension à croire que les intempéries sont pas plus rudes ici qu’ailleurs est grande (traduction : il fait moche dans la capitale, il fait moche partout de toute façon) et 2) l’égo : se faire rincer dans la capitale est bien plus désagréable que nulle part autre en France de toute façon.

Il s’en faudrait beaucoup plus qu’un simple petit bulletin sur une plage horaire de grande écoute pour effacer le mirage mégalopolien et retirer le sable des yeux cernés. Fait-il beau en bas sur le côté provincial de la carte ? Réponse 1) : Non. Point barre. Réponse 2) : Certainement, mais où est le mérite là-dedans ?

Heureusement que d’autres savent trouver des micro-climats furtifs et naviguer entre deux saucées autour de l’île de la Cité… en attendant que souffle la brise du changement et s’installe l’anticyclone perpétuel sur certaines places tant prisées sous nos latitudes.