Après une semaine en compagnie du nouvel iPhone 5, voici nos impressions relatives au dernier smartphone made in Apple…
Un design industriel « premier de classe »
Disponible depuis peu en Suisse, l’iPhone 5, comme tous les modèles avant lui, est parvenu à déchainer tant les fans que les médias, entre rumeurs incessantes et autres couacs, que la presse de boulevard ou la radio locale de Madame Michou n’auront pas manqué de relayer. Comme d’habitude, de notre côté, nous avons attendu bien sagement que le produit soit disponible pour en faire un test en utilisation réelle sur une période suffisamment longue pour en tirer nos conclusions…
Déballé, cet iPhone 5 ne semble pas si différent du 4S. Il faut mettre les 2 modèles côte à côte pour constater l’allongement opéré par Apple, dans le sens de la longueur, qui lui permet d’afficher une ligne d’icônes en plus sur son écran, toujours rétina. Ce format permet maintenant de profiter des vidéos en 16:9 en plein écran, ce qui est un réel plus, mais on constate à contrario bien vite que la plupart des applications ne sont pas encore à jour, affichant de fait des bandes noire en les centrant automatiquement. De ce côté, rien de bien méchant, d’autant que chaque jour passé apporte son lot de (très nombreuses) mises à jours. En se penchant d’un peu plus près sur le smartphone, on constate quelques autres différences par rapport à son prédécesseur. Son dos est maintenant en aluminium, brut ou éloxé noir, bordé sur le haut et le bas de zones en plastique glossy. Exit donc le dos en verre trempé, faisant place au style unibody des Macs. Si l’assemblage est superbe, avec des bords chanfreinés dignes d’un fabriquant de montres de luxe, il ne faudra pas s’étonner de voir apparaître des marques sur le dos de l’appareil, l’aluminium étant plus tendre que le verre trempé. Par contre, cette construction fait passer ce numéro 5 pour un poids plume, et l’impression en main change radicalement. Pour finir le tour de cet iPhone qui s’amincit encore, on y dénote le déplacement du connecteur mini-jack vers le bas de l’appareil. Dans la même zone basse, entre deux ajournements pour les micros, on y remarque également que le nouveau connecteur de recharge/docking change radicalement. Lightning, de son petit nom, offre l’avantage de pouvoir se connecter indifféremment, mais l’inconvenient de ne plus être compatible avec le précédent modèle. A moins de débourser une trentaine de francs pour se procurer un adaptateur. Si certain crieront au scandale, d’un autre côté, après dix ans d’utilisation du format de docking précédent initié sur les iPod, en comparaison des multiples variations réalisées chez les autres constructeurs durant le même laps de temps, on se dit qu’il était sans doute l’heure de le faire. Par contre, aucun gain au niveau des transferts n’est apporté par cette nouvelle connectique, puisqu’elle restent à des débits similaires à ceux de l’USB 2.0. Par contre, il sera possible d’accéder à plus de fonctions via des accessoires à venir. On demande à voir… Pour le reste, les boutons physique, volume, mise en veille, mode silencieux et home restent identiques. Plus long, plus léger, doté d’un dos en alu, d’un jack déporté sur le bas et d’un nouveau connecteur dock, voilà donc les différences esthétiques les plus remarquables qui attendent les nouveaux utilisateurs.
Got the power?
A bord, le processeur A6 succède logiquement au A5, et Apple inaugure au passage le premier processeur totalement développé en interne. Basé sur une architecture proche du Cortex A15, ce double coeur intègre un chip graphique à la sauce Cupertino, tandis qu’il a été pensé dans le but unique de faire fonctionner iOS à plein régime. Un philosophie qui n’est pas sans rappeler celle qu’avait Apple relativement aux Macs d’une autre époque, et qui porte ses fruits, même si sa conception est estimée à plus de 500 millions de $ US. Une broutille qui permet a cet iPhone 5 d’afficher des performances de calcul ainsi qu’une puissance graphique plus que doublée par rapport au 4S, pourtant déjà bien vitaminé. Inutile de préciser que tout est fluide à l’utilisation, et que l’on doit avouer que l’affichage des pages web sur un mobile n’avait jamais été aussi rapide. Et ce constat n’est pas tributaire de la 4G, puisque hors de portée d’un réseau expérimental Swisscom, nous n’avons pas pu le tester.
Yep, but I loose my way, and ran out of battery…
Si d’un côté le fait de se connecter en 4G nous aurait sans doute permis de constater des débits à la hausse, on ne peut s’empêcher de craindre ce cas de figure relativement à un autre élément : l’autonomie. Utilisé comme un 4S, avec le Wifi et la 3G/HSPA, même passé la phase durant laquelle on ne cesse de solliciter le joujou pommé, il nous a été impossible de l’utiliser 24 heures sans recharge, alors que son prédécesseur tient le choc facilement 1 jour 1/2, si ce n’est plus. Sur ce point, on ne pourra qu’espérer qu’une mise à jour de l’OS viendra corriger la chose. Affiner à l’extrème un téléphone, c’est sans doute très beau, mais peu utile sans batterie. Et cela n’est pas valable que pour Apple. On ose pas imaginer ce que cela aurait été si Apple avait intégré en plus une puce NFC. Sans doute que la parade logicielle, Passbook, permettant de gérer vos billets d’avions et autres coupons en temps réel s’avère une alternative intéressante. Mais elle est liée à iOS6, et se retrouve de fait également disponible pour les générations précédentes d’iPhone. Le seul point commun que l’on pourra citer sans se tromper entre la NFC et la solution Apple réside en leur inutilité sur sol helvétique, puisque pour l’instant, autant l’un que l’autre ne sont pas exploités…
Ensuite, pour ce qu’il en est du point décrié jusque dans la revue du marché de Madame Michou, à savoir les défauts de jeunesse du système de cartographie d’Apple, il faut relativiser la chose. Apple a voulu se passer de Google, principalement relativement à son désire d’intégrer la navigation Turn-by Tune assistée par Siri. Siri, qui, au passage, devient plus précis et perspicace pour notre petit pays. Dites-lui : « J’ai mal aux dents » et il saura vous trouver le dentiste le plus proche. Bien. Et cela devrait continuer de s’améliorer, puisque le service basé sur le Cloud, peut être mis à jour de façon transparente pour l’utilisateur. Il en va de même pour la cartographie d’Apple. Alors oui, en l’état de choses, elle est trop souvent imprécise, souffre de bugs d’affichage relatifs au rendu en 3D. Mais il ne me semble pas me souvenir que Google avait fait tout juste du premier coup. D’ailleurs, pour ceux qui ne peuvent se passer des cartes de Mountain View, le navigateur web de l’iPhone 5 est suffisamment rapide pour les afficher, y compris Street View. Emplâtre sur une jambe de bois? L’avenir nous le dira, mais il y a fort à parier qu’une armée de techniciens soit à l’oeuvre, quelque part dans la Silicon Valley, pour que tout rentre dans l’ordre au plus vite…
Numéro 5, bon pour le service?
Globalement, nos impressions sur cet iPhone 5 sont bonnes, avec un plus indéniable pour ce qui en est de la puissance et un gros bémol pour l’autonomie. Pour ce qui est de la photo, son capteur reste identique, seule la lentille évolue, réalisée en verre saphir. Visuellement, nous n’avons pas noté de différence. Cependant, le mode panorama, nouveau chez Apple, y est des plus efficaces, générant des fichiers au poids selon nous exagéré (plus de 20Mo. Sympa sur le forfait data…). Le mode vidéo, quant à lui, apporte la possibilité de prendre des clichés pendant l’enregistrement, à l’image de ce qui se fait dans le haut de gamme Android. Ceux qui souhaitent se faire remarquer en société risquent en outre de ne pas obtenir l’effet escompté, puisque la différence de taille ne saute pas aux yeux. Par contre, elle apporte un plus à l’utilisation, qui peut toujours se faire d’une main. Reste à savoir si les dépenses des dernière vacances d’été vous permettent de vous délester des CHF 729.- pour un le premier modèle 16Go, alors que ceux qui veulent le maximum de stockage, avec la version 64 Go devront littéralement se fendre de … CHF 929.- (Prix Apple Store Suisse, sans subvention opérateur). Pour ce prix, vous aurez droit également aux nouveaux écouteurs, qu’Apple présente dans un boîte de rangement sympathique. Ils ont la particularité de bénéficier d’un design novateur, assurant un confort de port que peu d’in-ear procurent, tout en étant dotés d’un micro et d’une télécommande. Si leur qualité audio, du moins pour écouter des Mp3, est à la hauteur, ce nouveau design a un inconvénient : ces écouteurs ne vous isoleront pas des bruits ambiants ou du chahut des transports publics comme le faisaient les précédents. Enfin, dernier détail, il vous faudra changer votre carte SIM ou micro-SIM pour une nano-SIM, puisque Apple inaugure au passage ce nouveau format. Suivant les opérateurs, des frais sont à prévoir. De notre côté, chez Swisscom l’opération à été réalisée sans frais, en 10 minutes chrono en magasin, avec une activation dans les minutes qui suivirent. Sans oublier les adaptateurs offerts permettant d’utiliser la nano-SIM sur n’importe quel autre mobile…
Eric Rivera
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