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Court metrage 2079:the fortune teller + interview du realisateur

Par Killg

2079: THE FORTUNE  TELLER

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Résumé:

2079. Après la Grande Désillusion, le monde est en panne. Pour éviter le chaos, ses dirigeants ont décidé de confier le sort de l’humanité à la sagesse des Diseuses de Bonne Aventure, des êtres supérieurs dotés du pouvoir de prédiction. Mais dans la réalité, elles ne se contentent pas de visualiser l’avenir, elles le choisissent à votre place… 

Réalisateur:Nicolas Cliet-Marrel

Scénariste:Nicolas Cliet-Marrel

Acteurs:Ben Cliche, Eva Carol, Sébastien Cloutier, Alexandra Bonan, Patrick Mambwe, Pierre Chamberland, Dorotea Saykaly

Production: Columboy.2079

Pays:Canada/France

Année:2012

Durée:10 min

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Le court:

2079: The Fortune Teller reprend le concept de la destinée préétablie à l’instar du Le Meilleur Des Mondes d’Huxley ou encore de Bienvenue A Gattaca de Niccol. Sauf qu’ici ce ne sont pas des machines qui décident de l’avenir des personnages mais bien des diseuses de bonne aventure. Le monde post apocalyptique dépeint par le réalisateur Nicolas Cliet-Marrel est mis en image de manière minutieuse. Servi par un noir et blanc «Sin Cityèsque», un travail du son splendide et un bon jeu d’acteurs, 2079: The Fortune Teller, est une petite friandise dont on aurait aimé qu’elle dure un peu plus longtemps.    

Note: 18/20

Teaser:



Interview du réalisateur:

Quel est le dernier film que vous avez vu et qui vous a le plus marqué?

Nicolas Cliet-Marrel :Je viens de découvrir en blu-ray ce classique : Peeping Tom (Le Voyeur) de Michael Powell de 1960. Le film est sorti très peu de temps avant Psycho, et pourtant il y a déjà dedans tous les thèmes de la névrose, du voyeurisme et de l’obsession, chers à Hitchcock et à De Palma plus tard. Il y a aussi dans le film un incroyable concept sur la terreur qui sera repris beaucoup plus tard par Kathryn Bigelow dans Strange Days. Une vraie découverte que je recommande chaudement !

Quelles sont vos influences en tant que cinéaste?

N.C.Pour 2079: The Fortune Teller, j’avais beaucoup de références en tête au moment de l’écriture, du tournage et du montage. Des films comme La Jetée de Chris Marker, Le Septième Sceau et Le Magicien d’Ingmar Bergman. La Main du Diable de Maurice Tourneur est aussi un film qui m’a beaucoup influencé : du pur cinéma fantastique « sans effet ». Pour les œuvres plus récentes : Mad Max, Blade Runner, New-York 1997, Avalon (et le clin d’œil du chien, un basset hound).

Que pensez-vous du cinéma de genre actuel?

N.C.J’aime beaucoup ce cinéma dans les années 70-80. Les premiers films de Carpenter, Cronenberg, Sam Raimi, Peter Jackson. Aujourd’hui, j’avoue que je suis un peu plus perdu. Il y a de bonnes choses en Espagne et en France. Il y a 10 ans, Haute Tension d’Alexandre Aja m’avait fait un super effet, et dans le genre plus fantastique /SF, j’ai beaucoup aimé Maléfique d’Éric Valette et Eden Log de Franck Vestiel. Mais ces dernières années, il y a eu une longue liste de ratages critiques qui n’ont pas non plus réussi à trouver leur public. J’espère que ça va repartir. Même si je n’ai pas vraiment accroché à The Tall Man de Pascal Laugier, il a rencontré un tel succès en France qu’il devrait rouvrir la porte un peu plus grand à ce cinéma-là.

L’utilisation du Noir et blanc de votre court fait penser à Sin City, par contre vos personnages semblent sortis tout droit de Blade Runner. Pouvez-vous nous en dire plus sur vos choix artistiques pour la réalisation de votre travail?

N.C.Le noir et blanc, ça sauve beaucoup de choses quand on a peu de budget. Un futur post-apocalyptique bien contrasté en noir et blanc, c’est plus facile à rendre crédible qu’en couleur où plein de petits détails de notre quotidien peuvent à l’image venir parasiter l’ambiance. Pour plus de libertés au montage, j’ai choisi de tourner en couleurs. Mais j’avais déjà décidé que le film serait en noir et blanc. Du reste, mes indications pour les costumes et le maquillage allaient dans ce sens. Il fallait que tout soit le plus contrasté possible. Pareil pour l’éclairage, poussé au maximum sur certains détails, sans brûler. Ça a donné des visages marqués dans des jeux d’ombre et de lumière qui apportent une tonalité poétique et fantastique à l’ensemble, presque surréaliste, un peu dans l’esprit du cinéma expressionniste allemand. 

En plus du travail soigné sur l’image, il y a un gros travail sur le son. Comment avez-vous procédé?

N.C.Comme pour l’image, j’ai eu la chance d’être super bien entouré pour le son et la musique. Concernant le score, le compositeur Alexis Maingaud (www.alexismaingaud.com), qui a déjà une très riche expérience dans le court-métrage, a fait un travail remarquable. Je souhaitais de l’étrange, de l’inquiétant et évoquer un environnement hostile. Je lui ai notamment proposé de s’inspirer un peu du travail de Jerry Goldsmith sur La Planète des Singes de Franklin J. Schaffner. Le résultat final a dépassé mes attentes.

Quant au son, Guillaume Nyssens (https://guillaumenyssens.wordpress.com) a tout simplement fait de la magie. Pour diverses (mauvaises) raisons, il n’y a pas vraiment eu de captation sonore durant le tournage. Résultat, Guillaume a dû tout recréer en post-production : les pas du chien sur la neige, le vent dans les herbes, le grillage, les sons d’ambiance dans la pièce de prédiction, le contact de la relation télépathique, la voix transformée de la Diseuse et plein d’autres effets sonores pour renforcer les aspects post-apocalyptique et futuriste.

Quels sont vos projets futurs? 

N.C.Depuis 2079 : The Fortune Teller, officiellement terminé en juin dernier et actuellement en soumission dans les festivals, j’ai notamment participé à la première édition à Montréal du 48h Film Project et réalisé un très court-métrage d’une minute, Muscle (https://vimeo.com/46953274) pour le Festival M60 des films de 60 secondes de Montréal. Sinon en ce moment, je suis en pleine écriture de mon nouveau projet de court-métrage toujours dans le genre fantastique. Mais plus ambitieux que le précédent, alors ça prend du temps. J’aimerais bien tourner au printemps prochain si j’arrive à avoir un peu de subventions.


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