Le système propose à l'utilisateur dix touches, qu'il faut plus ou moins combiner pour créer des lettres. Une fois habitué au système, les points d'entrée peuvent s'effacer, faisant disparaître tout clavier.
Après LiquidKeyboard, qui identifie la position des doigts et affiche autour un certain nombre de lettres, ou encore SnapKeys, qui réduit le clavier à quatre touches en bordure de l'écran, c'est au tour d'Asetniop de s'intéresser à simplifier l'écriture sur écran tactile. Avec une méthode radicale : la startup élimine elle complètement le clavier. Le système, mis au point pour les tablettes, consiste en dix points d'entrée correspondant aux dix doigts, et qui, s'ils sont affichés en couleurs différentes au début de la prise en main, ont pour but de s'atténuer de plus en plus jusqu'à être invisibles. Huit, plus ou moins alignés, correspondent aux 8 lettres les plus utilisées en langue anglaise, A, S, E, T, N, I, O, et P, et qui représenteraient 44 % de toutes les frappes. Deux touches, situées en bas des huit points, correspondant l'une à la barre espace et l'autre, à la touche paramètres. Pour écrire, il faut soit taper sur l'une des huit lettres majeures, soit créer des accords, c’est-à-dire combiner deux ou plusieurs touches en même temps afin de produire toutes les lettres de l'alphabet.
Des touches au départ apparentes
Lors de la prise en main, donc, les touches sont apparentes et les lettres sont affichées en haut de chaque carré. Pour permettre d’être plus rapide, les créateurs ont pensé à quelques raccourcis. Puisque la barre d’espace est très fréquemment utilisée, elle correspond au pouce (gauche ou droit, réglable en fonction des préférences). De plus, il existe un total de 28 accords, dont 18 sont utilisés pour les lettres, et les 10 autres qui correspondent aux signes de ponctuation les plus utilisés. Avec la barre d'espace, la touche Shift et la lettre P, celles-ci compte dix touches pour 65% de toutes les frappes. Enfin, pour éviter les erreurs, le clavier enregistre les combinaisons pour chaque mot écrit et sauvegardé.
Taper sur un écran sans clavier
Une fois que l’utilisateur sait parfaitement maîtriser ce clavier, il n’a qu’à taper ce qu’il souhaite sans réduire l’écran à un espace particulier, puisqu’il n’y a plus d’espace physique défini. L’utilisateur peut ainsi en tapant sur l’écran, rédiger un e-mail, se connecter à un compte, naviguer sur internet.Selon les concepteurs, jusqu'à présent, les méthodes de "clavier accord" (où chaque caractère est tapé virtuellement en pressant plusieurs touches simultanément) ont souffert de défauts de conception ou fonctionnels. Certains ont été limités des vitesses de frappe très basses, avaient des alphabets ou des raccourcis assez difficiles à retenir, ou encore commettaient fréquemment des erreurs. Le clavier ASETNIOP est, disent-ils, conçu pour surmonter ces handicaps.