La marque se sert des médias sociaux notamment pour proposer aux internautes de mettre leur patte dans la création de nouveaux produits.
Permettre aux consommateurs de s'approprier l'univers de la marque et d'apporter leur contribution. Côté Cacharel, c'est ainsi que l'on définit l'importance d'une présence sur les médias sociaux. Rencontrée par L'Atelier à l'occasion du Hub Forum, Julie Ceccaldi, manager de la communication internationale et du digital, explique ainsi : "nous avons opté pour la co-création via Facebook pour les contenus, mais également pour les produits". En effet, un coffret, issu d’une création commune sera en vente début 2013 avec le nom des fans sur l’étui "afin de montrer que le parfum Amor Amor n’existerait pas sans ses clientes", souligne la responsable. Selon elle, ce concept de créativité augmentée prolonge l’expérience du consommateur et l’implique davantage. Un fait important pour une marque qui ne peut pas transposer la totalité de son expérience sur le web.
Une expérience qui ne remplace pas
"Le parfum, lié à l'odorat, se transcrit difficilement sur le web. Nous ne pouvons qu’offrir des contenus ou des visuels", poursuit-elle, pour expliquer le choix de la marque, du coup, de miser sur la créativité. Autre stratégie : le jeu. "Il faut susciter la curiosité de nos futurs ou actuels clients". Julie Ceccaldi évoque par exemple, le projet "Catch me" pour lequel Cacharel a créé un jeu Facebook sur le thème de la séduction, dans lequel il fallait défier ses amis. Pour ce faire, une application web a été mise au point. Pour y accéder, il fallait scanner le QR code présent sur les affichages et les campagnes imprimées. "Toutefois nous avons décidé de ne pas créer d’applications à proprement parler car elles nécessitent de proposer un service. Et pour une marque de parfum, cela n’a pas d’intérêt".
Du digital au point de vente
La marque a également lancé une web série, Amor Amor by Emma, dans laquelle ils ont intégré les codes et les habitudes de leurs clientes à l’héroïne en créant son univers. "Sur les réseaux sociaux, toute une communauté d’internautes s’attachait à Emma. Ainsi la marque ne se limite pas à nous, puisque les jeunes filles qui parlent du personnage font vivre la page". Le but étant, encore et toujours, se servir du digital, du mobile pour diriger le consommateur vers le point de vente. En effet, la problématique principale étant le magasin, "nous ne voulons pas que les utilisateurs s’arrêtent à ce qu’ils vivent sur le PC, mais bien que cette expérience les accompagne vers l’achat", conclut-elle.