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La démocratie, c'est aussi le changement...A dit l'autre

Publié le 16 octobre 2012 par Michelleblack
La bombe NVA a fini par exploser à Anvers après les élections communales du 14 octobre. Avec à sa tête un Bart De Wever plus conquérant que jamais et plus arrogant aussi, il est donc monté à la tribune tel un empereur romain, a repoussé au passage les journalistes francophones à qui il a refusé une interview en français, a commencé son discours en remerciant ses électeurs et l'a terminé en mettant les francophones en garde: qu'ils se tiennent prêts pour emprunter le chemin du confédéralisme. Elio Di Rupo, premier ministre, a souhaité rassurer ses concitoyens en précisant qu'il s'agissait d'élections communales et non fédérales et que, par conséquent, les francophones n'avaient aucune raison de s'affoler.
La démocratie, c'est aussi le changement...A dit l'autre
La réaction de Mr Di Rupo me fait penser à la politique de l'autruche car les francophones tremblent devant cette montée spectaculaire de la NVA. Malgré l'endormissement et la naïveté de certains partis francophones, la réalité est bel et bien là sous nos yeux. Il ne faut plus se voiler la face en clamant que ça n'arrivera jamais, le nationalisme flamand est à notre porte et ce n'est qu'un pas qui sera franchi plus rapidement qu'on pourrait l'imaginer et qui nous mènera inéluctablement vers l'indépendance de la Flandre. C'est le voeu de De Wever depuis qu'il s'est lancé en politique.
Dans une stratégie de communication sans faux pas, Bart De Wever a conquis une large majorité de flamands non seulement à Anvers mais aussi dans d'autre villes flamandes. L'empereur de la Flandre n'a pas supporté d'avoir été évincé lors des négociations finales fin 2010. La revanche ne s'est pas fait attendre.
En homme politique avisé,  il a soigné son image publique. A l'ère où la minceur fait vendre, De Wever a entrepris un régime d'enfer. Adieu les frites et les gaufres de Bruxelles et vive l'alimentation hyperprotéinée. Nous avons quitté un Bart (très) enrobé et, un an plus tard, nous trouvons un Adonis. Belle stratégie car un homme capable de perdre 58  kilos en neuf mois prouve qu'il a une volonté d'acier, qu'il  sait ce qu'il veut, qu'il est capable de garder le cap pour enfin atteindre son but final: l'indépendance de la Flandre et, par conséquent, l'éclatement de la Belgique.

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