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Romain Jerome x John M Armleder: quand art et horlogerie se rencontrent

Publié le 16 octobre 2012 par Jsbg @JSBGblog

Romain Jerome x John M Armleder: quand art et horlogerie se rencontrent

Fidèle à ses habitudes, Romain Jerome continue de bousculer le petit monde de l’horlogerie avec son approche iconoclaste du produit. Cette fois-ci, la marque suisse délaisse ses traditionnelles références humoristico-historiques pour laisser la place à l’art, en s’associant avec John M Armleder, artiste suisse de renommée mondiale connu entre autres pour son travail de plasticien mêlant peinture, sculpture et récupérations à contre-emploi, dont sa fameuse série des « Furniture Sculptures ». Ce fût donc avec grande curiosité que je me suis rendu hier à Genève à l’invitation de la marque horlogère pour y assister en avant-première à la présentation du fruit de cette collaboration: dix montres différentes, ne devant être produites qu’à un exemplaire chacune. En préambule, j’eus la chance de partager un repas en compagnie de Manuel Emch, CEO de Romain Jerome et John Armleder à l’hôtel Le Richemond, autrefois propriété de la famille de l’artiste, à la table où lui-même mangeait avec sa grand-mère (ci-dessous en compagnie de votre serviteur).

Romain Jerome x John M Armleder: quand art et horlogerie se rencontrent

Arriva ensuite le moment de la découverte de la montre elle-même. Pour cela il me fallut monter à la suite panoramique située au septième étage de l’hôtel (en référence à un septième ciel? Bravo RJ pour la symbolique…), où je découvris, outre une vue imprenable sur la ville de Genève, sa rade et son jet d’eau, huit des dix montres fabriquées, les deux autres étant aux poignets de Manuel Emch et John Armleder. En acier poli, elles reprennent le motif de la tête de mort sous sa représentation amérindienne, déjà très présente dans l’oeuvre de l’artiste sous forme de peintures murales ou miroirs taillés. Celui-ci entreprit alors de nous exposer ce qui l’avait inspiré lors de la conception de cet objet: « le crâne rappelle le memento mori et l’allégorie du temps qui passe, un sujet tout à fait approprié pour un garde-temps et qui intéresse à la fois les collectionneurs d’art et de montres.

Romain Jerome x John M Armleder: quand art et horlogerie se rencontrent
Toutes ces montres qui donnent l’impression de se ressembler vont bien avec la mort qui, dans le fond, est la même pour tout le monde, mais dont la réalisation est à chaque fois différente. » Manuel Emch, lui-même connu pour être un grand amateur et collectionneur d’art contemporain, reprit: «Je voulais depuis longtemps associer mes deux passions, à savoir l’art contemporain et l’horlogerie, et appliquer le principe de l’œuvre d’art unique ou en édition limitée à une montre .»

À première vue, les dix garde-temps semblent identiques, en acier poli façon miroir. Le motif de la tête de mort est surélevé et apposé sur le cadran. C’est en s’approchant que se révèlent les différences: le dessous de l’applique du crâne est laqué d’une couleur unique pour chacune des montres, que l’on devine en jouant avec la lumière et les reflets. Le fond est numéroté et gravé de la signature de l’artiste. D’un diamètre de 46mm, la montre est équipée d’un bracelet en alligator noir. Vous aurez vous aussi une chance de voir la série des dix pièces au complet avant qu’elle ne soit dispersée: parallèlement à la foire d’art parisienne FIAC 2012, la collection Romain Jerome Art-DNA John M Armleder sera exposée chez Colette dès ce jeudi 18 octobre. Le prix unitaire de chaque pièce a été fixé à CHF 19’000 ou € 17’900.

Jorge S. B. Guerreiro  

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